Les listes électorales provisoires issues du dernier recensement électoral organisé par la Commission électorale nationale indépendante sont affichées dans les centres de recensement et de vote (CRV). Les citoyens peuvent les consulter et saisir les Commissions électorales locales indépendantes (CELI) pour signaler les irrégularités constatées.
La possibilité de réclamation au sujet des listes électorales est offerte par le Code électoral. Ce mécanisme permet aux citoyens recensés de s’assurer de la présence de leur nom dans le fichier électoral.
Pour des listes électorales consensuelles
« Tout citoyen qui estime qu’un électeur a été indûment inscrit, radié ou omis sur la liste électorale peut saisir la CELI ou la CEAI. Le recours est introduit dans les quarante-huit (48) heures qui suivent l’affichage des listes électorales. La CELI ou la CEAI rend sa décision dans un délai de quarante-huit (48) heures », stipule l’article 55 alinéa 2 du Code électoral.
Comme annoncé par la CENI, les listes électorales provisoires ont été affichées depuis jeudi 20 Juillet 2023. Les citoyens sont tenus de contrôler la conformité de leur propre enrôlement sur les listes électorales pendant le recensement.
Ils ont également de dénoncer les inscriptions frauduleuses ou irrégulières d’individus qui ne doivent pas y figurer. Ils pourront saisir la CELI pour avoir gain de cause.
L’heure de vérité
C’est une occasion offerte aux partis politiques ayant dénoncé l’enrôlement des mineurs et d’étrangers pour prouver leurs allégations. S’ils disposent de preuves d’inscriptions irrégulières de personnes sur les listes électorales, ces partis peuvent saisir les différentes CELI pour que le tort soit redressé.
En effet, lors des opérations de recensement, l’Alliance nationale pour le changement (ANC) avait dénoncé l’enregistrement de mineurs et d’étrangers dans les localités frontalières des pays voisins à l’Ouest et à l’Est du pays. Le parti de Jean-Pierre Fabre avait précisé que ces irrégularités ont eu lieu lors du recensement dans la zone 3 et dans la zone 2.
A l’époque, la formation politique avait appelé le gouvernement et la Commission Électorale à procéder rapidement à l’examen du fichier électoral afin d’expurger des mineurs et des étrangers indûment enrôlés lors du recensement électoral.