Détenus depuis le mois d’Avril à Dapaong, les 5 élèves de la région arrêtés lors des mouvements de grève des enseignants sont enfin libres. Leur libération est intervenue lundi selon plusieurs sources.
Bamok Fatou (23 ans) élève au lycée Nano, classe de terminale ; Konene Sita (23 ans), élève au lycée de Cinkassé en classe de terminale ; Alaka Mohanz (22 ans), élève au lycée de Tandjouaré en classe de terminale ( major général) ; Sanwogou Lepaguenibe (18 ans), élève en classe de 3è à Tandjouaré ; et Tarkpatike Yendoubou (19 ans), élève au lycée Tandjouaré en classe de terminale avaient été interpellés pour avoir posé des actes de violence au cours d’une manifestation.
Les jeunes élèves manifestaient dans le cadre de la grève lancée par le Syndicat des Enseignants du Togo (SET), un syndicat déclaré illégal par les autorités togolaises.
Les élèves libérés sans paiement
Alors que des voix se levaient pour demander leur libération, la justice togolaise a indiqué qu’ils devraient réparer les dommages causés lors des mouvements. Le préjudice était évalué à 1,5 million Fcfa. Difficile pour tous les parents des enfants de mobiliser cette semaine : 300 000 par personne.
C’est alors que le député togolais, Gerry Taama, président du Nouvel engagement togolais (NET) a initié une opération dénommée « contribution pour le payement des préjudices ». Il s’agissait de mobiliser l’argent pour obtenir la libération des élèves.
Mais aux dernières nouvelles, les élèves ont été libérés sur décision des autorités judiciaires sans qu’aucune somme ne soit versée.
Gerry Taama a annoncé avoir arrêté la cagnotte et propose que l’argent collecté constitue un fonds de secours pour une intervention sociale dans ce genre de situation.