Le Groupe de sept (07) organisations de la société civile dénommé le G7 a présenté jeudi à la presse son document de positionnement pour le monitoring du 27è dialogue politique en République du Togo. Le document présente le G7 et ses objectifs, situe le 27è dialogue inter-togolais dans son contexte, analyse la crise togolaise et fait des recommandations pour la réussite de ce dialogue. Pour les sept organisations de la société civile, la feuille de route de la CEDEAO attendue le 31 juillet prochain ne sera pas magique. Il revient toujours aux Togolais de prendre leurs responsabilités pour sortir le pays de l’impasse politique.
Le G7 est composé de WANEP-Togo, de la CNSC-Togo, d’ACAT-Togo, du CACIT, du REPSFECO-Togo du CEJP-Togo et de la SAAD. Il s’est donné pour mission le monitoring du 27è dialogue politique inter-togolais en se plaçant dans une position d’impartialité en passant par l’analyse, l’information et l’alerte.
Dans son analyse, le Groupe a énuméré les forces et les faiblesses du dialogue ouvert le 19 février dernier. Au terme, des recommandations ont été formulés à l’endroit des facilitateurs, des parties prenantes au dialogue et à l’intention des Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO.
Le G7 demande aux facilitateurs de s’en tenir à l’ordre prévu dans le règlement intérieur et de prioriser les points cruciaux relatifs aux réformes constitutionnelles, institutionnelles, électorales et la mise en place du comité de suivi issu du dialogue, renforcer l’équipe de médiation par des personnalités et techniciens qui mettront à contribution leur expertise au service des facilitateurs, s’investir et inviter le gouvernement à œuvrer pour le retour des personnes déplacées.
{loadmoduleid 210}
Aux parties prenantes, il est demandé de créer des conditions pour parvenir à un accord global constitué des points d’accord sur les différents sujets à l’ordre du jour et faire libérer toutes les personnes détenues dans le cadre des manifestations publiques.
« Nous demandons aux acteurs d’appliquer les règles élémentaires de la négociation. Lâcher le lest et gagner quelque chose », a ajouté Jeannine Agounke-Adandogou, Présidente du REPSFECO-Togo.
Mme Agounke-Adandogou et les siens recommandent aux Chefs d’Etat de la CEDEAO de privilégier l’intérêt général du peuple togolais, s’assurer du respect des principes de démocratie et de bonne gouvernance et de redéfinir un nouveau calendrier, pour la poursuite du dialogue qui doit déboucher sur un accord réel autour des réformes constitutionnelles et institutionnelles, avant la fin de l’année 2018.
Le G7 se dit convaincu que la date du 31 juillet ne sera pas la fin de la crise togolaise parce que la feuille de route de la CEDEAO ne sera pas magique.
« La feuille de route de la CEDEAO ne sera pas magique. Il faut que nos compatriotes sachent que quelles que soient les recommandations de l’institution, il appartiendra aux Togolais de prendre des responsabilités ; et c’est là où j’interpelle les protagonistes de la crise », a estimé Bruno Haden, secrétaire général d’ACAT-Togo.