La coalition des 14 partis politiques de l’opposition était de nouveau dans les rues jeudi, pour le compte de la deuxième journée des trois jours de manifestations publiques démarrées mercredi. Le motif reste toujours le retour à la Constitutionnelle originelle de 1992, le vote de la diaspora, le vote uninominal à deux tours et la libération des manifestants détenus. Au point de chute de la plage de Lomé, les organisateurs lancent un cri de cœur aux Chefs d’Etat qui participent ce samedi à Abuja au Sommet de la CEDEAO.
Dans la déclaration liminaire du jour, le CAP 2015, le Groupe des Six, le PNP, le CAR et Santé du peuple rassurent les manifestants que leur mobilisation et détermination auront une résonnance toute particulière à Abuja le Sommet des Chefs d’Etat de la CEDEAO.
La coalition informe ses militants que ledit Sommet aurait dû se tenir à Lomé mais en raison de la tension extrême découlant de l’obsession du pouvoir à refuser l’alternance et à réprimer aveuglement les manifestations, il a dû être déplacé à Abuja, tout comme le sommet Afrique-Israël et la Conférence ministérielle de la Francophonie déplacée à Paris.
L’opposition dit partager les préoccupations les Etats membres qui ont compris qu’aucun développement ne peut se faire dans un climat anti-démocratique. Elle les convie à contribuer pour que la stabilité revienne au Togo.
« En votre nom (les manifestants, ndlr), nous voulons lancer un véritable cri de cœur à tous les Chefs d’Etat qui se réuniront samedi prochain 16 décembre à Abuja pour sensibiliser leur conscience africaine au drame qui se joue au Togo et qui constitue une vraie menace pour la stabilité de toute la région et pour la paix internationale », a-t-elle lancé.
{loadmoduleid 210}
Selon les forces démocratiques de l’opposition, le Togo est une inacceptable anomalie politique au sein de l’espace ouest africain et il convient d’y mettre fin.
« Aidez-nous à empêcher que le Togo, par l’entêtement de Faure Gnassingbé, ne devienne le terreau facile et fertile de situations qui peuvent très vite devenir incontrôlables au sein de notre espace commun de développement économique, politique social et culturel », ont-elles ajouté.
Dans sa déclaration, l’opposition appelle les dirigeants de l’organisation communautaire à tout mettre en œuvre, afin qu’au Sommet d’Abuja, le régime qui gouverne le pays depuis plus de 50 ans, intériorise et accepte enfin l’alternance.