La coalition des 14 partis de l’opposition togolaise a confirmé jeudi l’information selon laquelle des individus dits autodéfense auraient commis des exactions sur Essowé Passou, un militant de l’ANC dans la nuit du 15 octobre dernier à Kara. Elle condamne l’acte et dénonce ce qu’elle estime être une stratégie de la terreur du régime UNIR qui risque de déboucher encore sur un bain de sang. L’opposition exhorte la CEDEAO à aider le pouvoir de Faure Gnassingbé au respect des droits de l’homme au Togo.
Selon la C14, Essowé Passou, Président de la fédération ANC de la préfecture de la Kozah et Coordonnateur de la C14, a été pris d’assaut par une dizaine de personnes armées de bâtons et objets divers dans la nuit de lundi 15 octobre aux environs de 22h.
Elle ajoute que la maison de l’intéressé a été saccagée et il a été trainé dans la cour puis roué de coups pendant près d’une heure et laissé pour mort dans une mare de sang.
Il a été reproché au militant du parti de Jean-Pierre Fabre d’avoir pris part la veille, à la demande de la coalition, à la distribution de tracts appelant les populations à s’abstenir d’aller se faire recenser, selon le regroupement de l’opposition.
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Pour la coalition, ces violences commises sur M. Passou après l’agression d’un militant du PNP à Tchamba, l’arrestation d’un militant de la CPDA à Solla et l’interpellation du vice-président du PNP à Badou sont des forfaits planifiés qui rappellent les moments effroyables des tueries de 2005.
Ils demandent aux Facilitateurs et à la CEDEAO de prendre la juste mesure de la situation et d’amener le gouvernement togolais à veiller au respect scrupuleux des droits de l’homme, à la libre circulation de tous les Togolais et au libre exercice des activités politiques sur toute l’étendue du territoire national.
« La coalition prend à témoin la communauté internationale de la réalité des menaces qui pèsent sur le Togo et lui demande d’aider le gouvernement togolais à prendre conscience de la gravité de la situation et à juguler de manière juste et durable la crise qui mine le pays depuis des décennies, au lieu de recourir à une stratégie de la terreur qui risque de déboucher, une fois encore, sur un bain de sang » a recommandé l’opposition dans un communiqué diffusé jeudi.