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Togo : les interventions chirurgicales suspendues dans 19 centres de santé

Louis KAMAKO
4 Min Read
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Environ 70 paramédicaux opérant dans 19 centres de santé ont décidé de suspendre les interventions chirurgicales. Ils observent ainsi un mouvement de grève générale depuis lundi. Conséquence, les urgences en intervention chirurgicale ont cessé au grand dam des patients. Certains malades sont référés soit au CHU Sylvanus Olympio ou au CHR le plus proche qui se retrouvent débordés.

Au début du mois de mai, les opérateurs paramédicaux ont informé leur hiérarchie du besoin de cesser les activités pour défaut de normalisation de leur situation.

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Dans une note, le personnel renseignait que la fonction d’opérateurs paramédicaux a débuté dans l’informel depuis des années 1980 dans un environnement courtois. Cette fonction, malheureusement, continue sa route dans l’informel à travers le temps et l’espace.

Une autorisation formelle pour exercer

Ils sont à ce jour, environ 70 opérateurs paramédicaux à continuer d’offrir leurs services chirurgicaux au profit d’une population togolaise, qui parfois en retour, brandit des menaces d’ordre judiciaire à l’endroit des prestataires.

Pour ces paramédicaux, la chirurgie est un domaine très sensible, hautement technique et un acte médico-légal pouvant conduire à tout moment devant les juridictions, même à la retraite. Pour être à l’abri, ils exigent une autorisation formelle des autorités compétentes.

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« Nous, opérateurs paramédicaux, après plus de six (6) mois de silence à notre demande d’une autorisation formelle pour la prise en charge des urgences chirurgicales, avons le regret de vous informer de notre retrait de cette fonction d’opérateur paramédical à compter du 20 mai 2024 », ont-ils averti depuis le 02 mai dernier.

Dans la foulée, ils affirment leur engagement à réintégrer totalement les fonctions traditionnelles comme l’exige leurs cahiers des charges.

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Des interventions chirurgicales aux arrêts

Depuis lundi, ils ont mis à exécution leur menace. Par conséquent, bientôt une semaine, il n’y a plus d’opérations chirurgicales d’urgence dans les hôpitaux où on ne retrouve que les paramédicaux.

A Lomé, il y a l’hôpital de Bè et celui de Bè Kpota qui sont dans le lot. A l’intérieur, on retrouve les centres de santé de Vogan, Tsévié, Aného, Notsè, Kpalimé, Tohoun, Atakapamé, Badou, Bassar, Blitta, Sokodé, Mango, Dapaong, Tchamba, Sotouboua,  Pagouda et CHR Tomde. 

A Lomé par exemple, les patients qui doivent être opérés à l’hôpital de Bè et de Bè-kpota sont référés au CHU Sylvanus Olympio. Ceux de l’intérieur se débrouillent également comme ils le peuvent. D’autres parfois font recours aux cliniques dont l’excessivité du coût des soins n’est plus à démontrer.

Mardi, quelques heures avant l’annonce de la démission du gouvernement Tomegah-Dogbe, une réunion de crise s’est tenue au ministère de la santé. Elle a permis au secrétaire général de discuter avec les opérateurs paramédicaux en présence de quelques syndicats du secteur de la santé.

De ces discussions, rien de concret n’est sorti. Du côté des opérateurs paramédicaux, on entend maintenir la position jusqu’à satisfaction. 

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