L’institut Africain pour le Développement Économique et Social-Centre Africain de Formation (INADES-Formation) a achevé ses études sur les pratiques agricoles et comportements susceptibles de nuire au droit à l’alimentation saine et durable. Les résultats ont été partagés vendredi à Lomé avec les organisations paysannes, acteurs de la Société Civile, et Service étatiques concernés. L’objectif est de former une synergie d’action en vue de la promotion d’une alimentation saine et durable.
« L’objectif général de cet atelier est de partager les principales conclusions de l’étude relative aux mesures et pratiques adoptées en matière d’utilisation des pesticides chimiques de synthèse et leurs effets ou non sur la santé des agriculteurs, des travailleurs agricoles, des consommateurs et citoyens en vue d’analyser les solutions idoines pour assurer une alimentation saine et durable à tous et chacun », a expliqué Boukari Ayessaki, président du conseil d’administration d’Inades-Formation.
Le résultat de cette étude est le fruit d’un travail réalisé par une équipe composée d’universitaires. Baguida (ville de la banlieue de Lomé, la capitale du Togo) et à Yaocopé, (village situé dans la commune d’Amou 3) sont les deux localités qui ont fait l’objet de cette étude. Il a été question de documenter et d’illustrer comment les pesticides chimiques peuvent compromettre à la réalisation du droit à l’alimentation adéquate.
« L’étude que nous venons de réaliser à Yaocopé pour les cultures vivrières et à Baguida pour les produits maraîchers a consisté à explorer les pratiques en matière d’utilisation des produits phytosanitaires pour la protection des végétaux dans ces milieux. Les résultats révèlent plusieurs types de de produits intégrés comme pesticides. Sur l’ensemble de ces produits il en a plusieurs qui ne sont pas homologués, mais se commercialisent dans ces milieux », a indiqué Prof Kossi Adjonou, chercheur environnementaliste.
Engagement de INADES-Formation
Selon le professeur Adjonou, l’usage de ces pesticides non homologués dans ces milieux est source de pollution des eaux, des sols et des produits agricoles cultivés.
Vu le niveau élevé des conséquences néfastes, les parties prenantes ont travaillé à faire adopter des orientations politiques et réglementaires visant la réduction des pesticides et fertilisants chimiques de synthèse dans l’agriculture.
Il a donc été mis en place un groupe de plaidoyer pour une alimentation saine et durable. Une feuille de route a été retracée pour la « Campagne Conscience AlimenTERRE ». Des conseils ont été recueillis sur les aspects à prendre en compte pour réussir le changement positif souhaité.
« Nous voulons réduire l’utilisation de ces intra chimiques dans l’agriculture nuisant à la santé des êtres. Nous allons continuer d’attirer l’attention des populations sur la nécessité d’utiliser des intrants homologués et de les utiliser dans les bonnes conditions et aussi d’adopter des pratiques écologiques », a exprimé Selome Adoussi Houetognon, Directrice du bureau national INADES-Formation.