La mission entamée le 5 janvier dernier par le Fonds Monétaire international (FMI) au Togo s’est achevée ce mercredi. L’équipe dirigée par Cemile Sancack est parvenue à un accord de 238 millions avec les autorités togolaises dans le cadre d’un programme au titre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC).
L’accord conclu mercredi au niveau des services du FMI porte sur un programme appuyé par un accord au titre de Facilité Elargie de Crédit d’un montant de 238 millions de dollars soit plus de 137,3 milliards de Fcfa. Ce qui représente 120% du quota du Togo au FMI. Selon Cemile Sancack, chef de la délégation du FMI au Togo, le programme économique en question vise à améliorer les conditions de vie des populations et à maintenir un environnement macroéconomique stable compatible avec la viabilité de la dette publique.
Le but est de réduire le déficit budgétaire global pour garantir la viabilité de la dette à long terme, recentrer les politiques sur la croissance durable et inclusive à travers des dépenses sociales ciblées et des dépenses d’infrastructures financées de manière judicieuse. Le programme permettra également de remédier aux faiblesses du secteur financier.
« Le programme comprend un ensemble complet de réformes visant à accélérer la mise en œuvre de réformes clés de l’administration des recettes et la gestion des finances publiques, le renforcement de la gestion de la dette, la résolution des faiblesses des banques publiques et l’accompagnement du développement du secteur privé », a indiqué Mme Sancak.
Le ministre togolais de l’économie et des finances, Sani Yaya a salué l’accord et a estimé que l’endettement du pays n’est pas une fatalité parce qu’il a permis au pays de réaliser plusieurs infrastructures notamment le Port, la nouvelle aérogare et les différentes routes.
« Ce n’est pas une fatalité dans la mesure où nous-mêmes avons élaboré un programme pour mieux contrôler le niveau d’endettement et amorcer une trajectoire qui l’amène à un niveau soutenable, en dessous du seuil fixé par l’UEMOA », a-t-il dit
Sani Yaya annonce que le Togo va miser sur le secteur privé pour les investissements. Une table ronde mensuelle sera organisée pour échanger avec ce secteur concernant l’avenir du Togo et son émergence.
Aux termes de l’accords, le gouvernement togolais poursuivra les politiques axées sur la croissance durable et inclusive à travers des dépenses sociales ciblées et des investissements financés de manière judicieuse à travers des programmes comme le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) et le Programme d’appui aux populations vulnérables (PAPV). Le Plan national de développement (PND) qui couvrira la période de 2018 à 2022 n’est pas du reste.
Cet accord intervient à la suite d’un dépassement du taux d’endettement du Togo qui est actuellement de 75% du Produit intérieur brut (PIB).
Après le FMI, des missions de la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement (BAD) sont attendues.