C’est totalement le chaos dans l’éducation au Togo. Depuis le début de cette semaine les enseignants poursuivent leurs grèves et les élèves ne cessent d’arpenter les rues, manifestant ainsi leur mécontentement pour le fait que plusieurs chapitres aient été sautés par ses enseignants qui ont vu leurs salaires amputés par le gouvernement.
Tôt le matin, ce sont les localités de l’intérieur du pays qui sont en ébullition. A Amegnran dans la préfecture de Vo, les élèves qui réclament les cours dans les rues ont bloqué le carrefour de cette agglomération. Ils ont brûlé des pneus et paralysé la circulation à ce niveau.
A Dapaong, la situation est pareille. Des élèves des établissements comme le Lycée Dapaong Ville, le Lycée de Nassablé Dapaong et du Cretfp ont délogé tous les autres établissements. Des confrères présents dans la ville indiquent qu’ils ont été encadrés par les militaires (berets rouges), des policiers, des gendarmes, etc.
A Tabligbo, les manifestations des élèves ont paralysé l’examen du BAC1 Sport qui était en cours.
A Kpalimé, les élèves continuent de déloger leurs collègues des autres établissements pour manifester leur mécontentement. Bassar n’est pas épargné.
Partout, les réclamations sont les mêmes. Les enseignants qui ont vu leurs salaires amputés pour avoir fait grève ne comptent reprendre les cours pour lesquels ils n’ont pas été payés. Dans plusieurs établissements à travers le territoire, il a été signifié aux élèves que ces cours sont considérés comme faits.
Les grévistes ont même indiqué aux élèves que c’est un Nota Bene. C’est alors que les élèves ont décidé de prendre leur destin en main. Pour ces derniers, le seul responsable de la situation reste le gouvernement togolais, accusé de faire preuve du dilatoire.
Alors qu’au niveau du gouvernement, le ministre Gilbert Bawara de la fonction publique indique que ce procédé sera considéré comme une faute professionnelle. Il d’ailleurs indiqué en début de semaine que certaines personnes n’ont pas leur place dans l’enseignement.
Ces mouvements s’accentuent alors que le Groupe de travail sur l’éducation avait demandé une trêve de deux semaines et annoncé l’adoption du Statut particulier de l’enseignant pour les 6 prochains mois.