Le Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC) a organisé les 16 et 17 juillet à Lomé un atelier technique sur le revenu vital du producteur de café. Les travaux ont permis d’examiner les résultats d’une étude réalisée dans ce sens. Une stratégie est en cours pour la réduction de l’écart entre le revenu vital et le revenu actuel du producteur de café.
La rencontre est organisée en collaboration avec l’Organisation Inter-Africaine du Café (OIAC). Elle fait suite à une étude conduite par le CCFCC, l’OIAC et le cabinet NewForesight dans la préfecture de Wawa (région des plateaux).
Le rapport publié en août 2023, a révélé que le revenu vital qui est le revenu minimum permettant aux familles de vivre décemment s’élève à 247.621 Fcfa par mois contre un revenu actuel du travailleur rural estimé à 164026 Fcfa par mois.
« Les résultats de l’étude sont venus concrétiser les efforts déployés par les parties prenantes. Ce travail réalisé dans notre pays répond aux aspirations de l’Agence des Cafés Robusta d’Afrique et de Madagascar (ACRAM), et de l’OIC. Pour ce qui est de la rencontre d’aujourd’hui, elle permet de travailler en synergie pour aboutir à des stratégies susceptibles de nous amener à réduire significativement l’écart entre le revenu actuel et le revenu vital et à évoluer vers le revenu prospère du producteur de Café », a exprimé Enselme Gouthon, secrétaire général du CCFCC.
Améliorer le revenu vital
Ce faisant, les stratégies seront étendues à d’autres cultures. Les résultats de cet atelier technique seront reversés dans les documents de Plan de Développement des Filières Café et Cacao (PDCC) avant leur adoption.
Ledit atelier regroupe une vingtaine d’experts du sous-secteur café, autour du consultant NewForesight. Joost Backer, senior consultant de NewForesight a rappelé l’importance des deux jours de rencontre.
« L’initiative consiste à identifier les stratégies pour l’amélioration des revenus des producteurs. On prend également en compte les sujets environnants, notamment la déforestation, et d’autres aspects sociaux. Nous allons identifier des solutions au niveau national et international parce que les producteurs, les consommateurs, les commerçants sont aussi concernés. Il faut que la filière du Café prospère pour amener les jeunes à s’intéresser à ses activités », a déclaré M. Backer.
Le projet de réduire l’écart entre le revenu actuel des producteurs de café et leur revenu vital est initié et piloté en Afrique par l’OIAC. La phase pilote a commencé avec 4 pays, notamment l’Éthiopie, l’Angola, le Rwanda et le Togo.
L’objectif est de l’étendre dans tous les pays membres de l’OIAC. Selon Dr Célestin Gatarayiha, directeur de la recherche et du développement de l’OIAC, les stratégies qui se définissent vont contribuer à la vie descente des producteurs du Café.
Notons que le Togo compte plus de 32000 petits producteurs de café et cacao.
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