Malgré les multiples efforts consentis ces dernières années par le gouvernement, le Togo n’est toujours pas un modèle quand on parle de la protection des droits des enfants. Selon la 6è Enquête par grappe à indicateurs multiples (MICS-6) et de l’analyse du chevauchement des privations (MODA) au Togo, le mariage précoce par exemple est encore d’actualité dans le pays. Un fléau qui prive les filles du droit à l’éducation.
La MICS-6 a été réalisée sur 8.404 ménages répartis sur toute l’étendue du territoire national par l’Institut national de la statistique et des études démographiques (INSEED).
L’étude faite en 2017 indique que 6,4% des femmes âgées de 20 à 24 ans étaient mariées pour la première fois avant l’âge de 15 ans. De même 24% des femmes mariées âgées de 20 à 24 ans étaient mariées pour la première fois avant l’âge de 18 ans. Ce qui donne un total de 30,4 de femmes qui entrent dans un foyer avant l’âge de 18 ans.
Dans le cadre de l’enregistrement des naissances, les chiffres montrent que 82,9% des enfants de moins de 5 ans sont enregistrés auprès des autorités civiles dont les actes de naissances ont été vus pour 40,9%.
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Il convient de rappeler que l’enregistrement des enfants à la naissance est la première étape pour assurer leur reconnaissance devant la loi, la sauvegarde de leurs droits, et s’assurer que toute violation de ces droits ne passe pas inaperçue.
Ailleurs, quand on évoque la discipline de l’enfant, la situation n’est pas non plus reluisante. L’Enquête révèle que 91,8% d’enfants âgés de 1 à 14 ans ont subi n’importe quelle méthode de disciplines violentes. Les types de violences qu’ils subissent sont soit l’agression psychologique et le châtiment physique.
« La violence entrave le développement des enfants, leurs capacités d’apprentissage et leur performance scolaire », a déploré l’enquêteur.
Pour ce qui est du travail des enfants, il est signalé que 48,5% des enfants âgés de 5 à 17 ans sont dans des activités économiques ou des tâches ménagères. Parmi eux, 28,2% de filles et 37,2 % travaillent dans des conditions dangereuses. Or le travail des enfants surtout dans des activités dangereuses peut compromettre leur développement physique, mental social et éducatif.
A l’analyse de tous ces chiffres, il importe que le gouvernement togolais renforce son arsenal juridique en faveur de la protection des droits des enfants. Vivement qu’il s’y attellera après son 3è passage à l’Examen Périodique Universel (EPU).
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