Une vingtaine de partis politiques l’opposition a annoncé jeudi le maintien des manifestations des 12 et 13 avril prochain contre le changement de la Constitution togolaise. Le gouvernement avait pourtant les accusés de vouloir troubler l’ordre public. Les organisateurs de la manifestation ont rejeté les accusations des autorités et brandissent la liberté de manifestation consacrée par la constitution en vigueur.
La conférence de presse est animée par l’ADDI, l’ANC, les FDR, le PSR, le Parti des Togolais, CAR Transition, Les Démocrates, l’UDS-Togo, le Front citoyen Togo Debout (FCTD), le GMC et la DMP.
D’entrée, les opposants ont réfuté les accusations du gouvernement selon lesquelles les organisateurs ont décidé de passer outre l’interdiction ; de s’attaquer aux forces de l’ordre et de sécurité de s’attaquer aux domiciles des députés ; de déloger les élèves pour se joindre aux manifestants.
Un plan machiavélique selon l’opposition
Pour eux, il s’agit d’accusations graves fausses et gratuites parce que ne reposant sur aucun élément fiable mis à leur disposition.
Ils font part de leur surprise par rapport à la publication d’un communiqué du gouvernement qui réitère les mêmes accusations graves et qui ne fait aucune référence à la rencontre tenue quelques heures plus tôt avec le Ministre de l’administration territoriale.
« Il s’agit donc d’un plan machiavélique orchestré par le régime en place pour étouffer toutes manifestations publiques en créant de graves incidents pour faire porter le chapeau aux organisateurs innocents », lit-on dans la déclaration liminaire qui parle de montages grotesques du régime qui sert souvent à accuser injustement les militants de l’opposition.
Pour appuyer cette dénonciation, l’opposition convoque les affaires des incendies de 2013, et des manifestations de 2017 ou des images de prétendus manifestants brandissant des armes lourdes, identifiés comme des djihadistes avaient été montrées.
« Il s’en est servi pour faire sortir sa milice qualifiée de groupe d’autodéfense qui a fait de nombreux blessés graves dans les rangs des paisibles citoyens togolais », a pointé le groupe des partis d’opposition.
Les populations invitées aux manifestations
Les organisateurs des manifestations des 11, 12 et 13 avril 2024, interdites par le gouvernement, se disent persuadés que « les accusations gratuites et mensongères portées contre eux…répondent à la même stratégie macabre pour les accuser plus tard et à tort d’actes commandités par le pouvoir lui-même ».
De ce fait, l’opposition prend à témoin l’opinion publique nationale et internationale sur tout ce qui adviendra et qui sera uniquement du fait du pouvoir. Elle rappelle que la liberté de manifester est un droit garanti par la Constitution togolaise et dont ils ne peuvent être privés par des artifices montés de toutes pièces.
« Ils appellent donc les Togolaises et Togolais à assister massivement aux manifestations des 12 et 13 avril 2024 pour dire non à la constitution frelatée que le régime et ses acolytes cherchent à leur imposer », conclut la déclaration.
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