Le conflit foncier qui a éclaté la semaine dernière entre les Gangan et les Tchokossi dans la préfecture de l’Oti-sud a causé plus de dégâts que ce qui a été communiqué par le ministère en charge de la sécurité. Samedi, le Général Damehame Yark évoquait 2 morts, une dizaine de blessés et plus de 50 maisons incendiées. Un nouveau bilan établi fait état de 4 morts au total, un chef de village disparu et plus de 2000 déplacés.
C’est un calme précaire qui prévaut actuellement dans la préfecture de l’Oti-Sud, notamment à Gando où des affrontements ont été enregistrés la semaine dernière entre les Gangan et les Tchokossi.
Un nouveau bilan établi par les autorités sécuritaires évoque 4 morts au total, un chef de village disparu, près d’une vingtaine de blessés en soin à l’hôpital de Mango, une cinquantaine de maisons brûlées et plus de 2000 déplacés.
La situation en cours dans la localité a nécessité une descente du ministre de la sécurité, Damehame Yark. Le général Yark était accompagné de sa collègue ministre de l’action sociale, Tchabinandi Kolani-Yentcharé.
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Pour le ministre de la sécurité, ce qui se passe dans la localité est de « la folie ». Il promet que les fauteurs de trouble « auront à répondre devant la justice ».
« Nous n’avons pas besoin de ces violences dans notre pays. Le problème était déjà au niveau de la justice. Le juge a fait des propositions pour cantonner les deux parties. Comment une décision de justice à laquelle tout le monde doit se soumettre peut donner lieu à de telles violences », a déclaré le ministre de la sécurité.
Aux déplacés dont les maisons ont été brûlées, le général Yark a annoncé que les décisions seront prises pour qu’ils puissent rejoindre leur village.
Pour sa part, la ministre en charge de l’action sociale nourrit l’espoir de voir les choses rentrer dans l’ordre.
Notons que les violences ont éclaté jeudi lorsque les jeunes Gangan ont attaqué les Tchokossi, en train de cultiver sur leur terrain. Les affrontements ont atteint plusieurs villages de la préfecture. Le problème entre les Gangan et le Tchokossi date de plusieurs années. Les deux communautés se disputent des terres cultivables, sans jamais se comprendre.
Une récente décision judiciaire a permis aux deux communautés de continuer l’exploitation des champs. Mais cette décision temporaire n’a pas permis de régler le différend.
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