Victoire Tomégah-Dogbé, la Premier ministre du Togo a pris part samedi dernier au 37e sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine. La cheffe du gouvernement représentait le président togolais, Faure Gnassingbé. L’éducation, les crises sur le continent et la désignation d’un nouveau président en exercice de l’Union étaient au cœur des travaux.
Le sommet d’Addis-Abeba a connu d’abord un huis clos ayant permis aux dirigeants du continent africain d’adopter les différents rapports de l’institution, d’examiner les projets d’instruments juridiques, et de procéder à l’élection et aux nominations au sein de l’Union africaine.
À l’ouverture des travaux, le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a dressé un tableau peu reluisant du continent marqué par différents conflits sur le sol africain, le terrorisme, les changements de gouvernements par des juntes militaires, la situation politique au Sénégal et le retrait de certains États au sein des blocs sous-régionaux.
« Au-delà cependant de ce tableau peu reluisant et son cortège de difficultés, nous avons eu quelques conquêtes. La réforme institutionnelle avance avec succès en dépit des insuffisances que nous sommes appelés à traiter avec lucidité. L’intégration a progressé et la zone de libre-échange continentale se met peu à peu en marche. Des mesures de relance sont à prendre avec détermination. », s’est réjoui le Président de la Commission.
El Ghazouani jusqu’au sommet de 2025
À l’issue des travaux, le Président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a été désigné par ses pairs comme Président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation panafricaine pour un mandat d’un an. Il succéde ainsi au Président de l’Union des Comores, Azali Assoumani.
Pour le nouveau président en exercice de l’Union africaine, l’adoption du thème de cette année : »Éducation africaine pour le 20è siècle : construction de systèmes éducatifs résilients pour accroître l’accès à une éducation inclusive, continue, de qualité et adaptée en Afrique », est un choix d’une importance vitale.
Il a relevé que l’éducation constitue un puissant levier de développement pour la sécurité et la stabilité des États en contribuant à l’acquisition de compétences et à la réduction de la pauvreté.
Rendez-vous est pris en 2025 pour la 38ème session ordinaire.