Au Sénégal, l’espoir renaît pour une candidature de l’opposant Ousmane Sonko. La justice a décidé de réintégrer le leader du PASTEF sur les listes électorales. Cette évolution ouvre la voie à sa candidature pour l’élection présidentielle de février 2024.
Ce jeudi 14 décembre, le tribunal de grande instance de Dakar a ordonné la réintégration de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko sur les listes électorales.
Un coup de tonnerre dans le landerneau politique sénégalais vu que c’est la même justice qui avait décidé au départ de le rayer de la liste. Le tribunal de Dakar se dédit ainsi et relance la question de la candidature de Sonko à la présidentielle de février 2024.
Le leader du PASTEF avait été radié des listes électorales. Une décision qui faisait suite à une condamnation à deux ans de prison dans une affaire de mœurs en juin 2024. Ousmane Sonko a désormais jusqu’au 26 décembre pour déposer sa candidature et recueillir ses parrainages.
Mais Me Ciré Clédor Ly, un avocat de Ousmane Sonko a souligné la possibilité pour l’État sénégalais de déposer un recours devant la Cour suprême. Toutefois, il rassure que ce recours n’est pas suspensif » de la décision prise par le juge.
« Le code électoral est très clair. Lorsque le juge rend sa décision, cette décision doit être immédiatement exécutée », a-t-il assuré.
Ousmane Sonko en prison
En juillet dernier, Ousmane Sonko a été arrêté et mis en prison pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État. Il est actuellement en prison.
Mais pour l’opposant, tout cela relève des machinations du pouvoir de Macky Sall visant à l’écarter de la présidentielle.
Notons que le parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) dont il est le président avait été déclaré dissout le 31 juillet dernier par le gouvernement sénégalais.
Les autorités sénégalaises ont accusé le parti d’avoir fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels, ce qui a entraîné de lourdes conséquences, incluant de nombreuses pertes en vies humaines, de nombreux blessés, ainsi que des actes de saccage et de pillage de biens publics et privés.