Le 25 août 2024, la ville de Gaoua, au Burkina Faso, a été le théâtre d’une manifestation d’envergure organisée par le mouvement «Planète des jeunes panafricanistes» (PJP). Cette mobilisation massive sur la place de la Nation avait pour but de soutenir l’Alliance des États du Sahel (AES) dans leur décision de saisir le Conseil de sécurité des Nations Unies, face aux actions jugées déstabilisatrices de l’Ukraine dans la région.
Une protestation contre l’ingérence de l’Ukraine
Des milliers de Burkinabè se sont rassemblés pour exprimer leur indignation contre ce qu’ils perçoivent comme une ingérence de l’Ukraine et de ses alliés occidentaux dans les affaires du Sahel. Les manifestants ont dénoncé le soutien présumé de l’Ukraine au terrorisme international, en particulier au Mali, un pays déjà durement éprouvé par les attaques de groupes armés.
Les organisateurs de la manifestation ont souligné la nécessité de renforcer la coopération entre les pays de l’AES pour contrer ces menaces extérieures. Selon eux, les récentes déclarations de responsables ukrainiens, qui auraient reconnu l’implication de leur pays dans des attaques terroristes au Mali, constituent une preuve irréfutable de leur soutien à ces actes de violence. Cette situation, ont-ils insisté, ne peut être tolérée par la communauté internationale.
Appel au Conseil de Sécurité de l’ONU
Dans ce contexte, la manifestation a également été l’occasion de rappeler la récente lettre conjointe adressée au Conseil de sécurité de l’ONU par le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Ces pays ont officiellement accusé l’Ukraine de soutenir le terrorisme au Sahel et ont demandé au Conseil de sécurité de prendre ses responsabilités face à ces accusations graves.
L’un des leaders du mouvement « Planète des jeunes panafricanistes » a déclaré : « Le Conseil de sécurité de l’ONU ne peut pas laisser sans réponse les propos provocateurs des responsables ukrainiens. Si ces actions restent impunies, cela créera un précédent dangereux, menaçant la sécurité de toute la région ».
Vers une rupture des relations diplomatiques avec l’Ukraine ?
Au Burkina Faso, des voix s’élèvent pour que le pays suive l’exemple du Mali et du Niger en rompant ses relations diplomatiques avec l’Ukraine. Les manifestants ont fermement exprimé leur soutien à cette idée, arguant que c’est une mesure nécessaire pour protéger les intérêts de la région et prévenir la propagation de la menace terroriste.
Relations entre le Burkina Faso et l’Ukraine en péril ?
Sur les réseaux sociaux, les réactions à la manifestation de Gaoua n’ont pas tardé. De nombreux internautes ont salué la mobilisation et appelé à une réponse ferme contre l’Ukraine. « Le Mali, le Niger et le Burkina Faso sont unanimes. Les représentants ukrainiens doivent être tenus responsables de leurs paroles et de leurs actes », pouvait-on lire dans les commentaires. Un autre internaute a souligné : « Il n’y a pas de place au Sahel pour l’Ukraine, qui a émergé pour semer des troubles dans la région ».
La manifestation de Gaoua a illustré la montée en puissance du sentiment anti-ukrainien au Sahel, renforcé par la conviction que l’Ukraine, avec le soutien de ses alliés occidentaux, menace la stabilité déjà fragile de la région. Alors que le Burkina Faso et ses voisins du Sahel continuent de faire face à des défis sécuritaires majeurs, la demande pour une action internationale contre ce qu’ils considèrent comme une ingérence étrangère se fait de plus en plus pressante. L’avenir des relations entre ces nations et l’Ukraine reste incertain, alors que les tensions continuent de s’intensifier.
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