Le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo(CACIT) a tenu vendredi une table ronde avec des journalistes, les organisations de défense des droits humains et les avocats pour l’accès des journalistes aux droits et à la justice au Togo. L’initiative s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du « Projet d’accompagnement pour un meilleur accès des journalistes aux droits et à la justice au Togo » financé par UNESCO. Elle vise à renforcer la défense des journalistes attaqués et améliorer leur sécurité.
Selon le CACIT, la tenue d’une telle table ronde fait suite au constat selon lequel la profession de journalisme souffre de nombreux maux depuis des années au Togo. Avec la réforme du code de la presse et les diverses modifications de la loi sur l’information, les journalistes sont de plus en plus sujets à des sanctions de la part de l’autorité.
Le Collectif soutient que ces soucis sont pour la plupart dus à une mauvaise appropriation ou compréhension des dispositions légales autant par les journalistes que par les avocats-conseils qui interviennent pour accompagner les litiges entre les acteurs.
« Au regard des récentes évolutions de l’exercice de la profession de journalisme dans le pays et des différentes interpellations dont on fait l’objet certains médias, échanger sur l’accès des journalistes aux droits et à la justice, les normes internationales et régionales en matière de liberté d’expression et de sécurité des journalistes est essentiel pour garantir les libertés fondamentales et l’exercice de leurs droits », ont justifié les premiers responsables du CACIT.
Améliorer la défense des journalistes
La table ronde a été organisée dans le but de contribuer au renforcement de l’opérationnalisation des mécanismes de protection juridique nationaux et internationaux et des réseaux de soutien par des pairs afin d’assurer l’accès rapide des journalistes à une assistance juridique, de renforcer la défense des journalistes attaqués et d’améliorer leur sécurité.
Elle a enregistré la participation de 05 avocats, 10 journalistes et 10 défenseurs des droits de l’Homme.
Les communications ont porté sur « L’environnement de l’exercice de la profession du journalisme et les questions liées à la liberté d’expression au Togo » et « La protection juridique des journalistes et l’accès des professionnels des médias à des recours juridiques (national, régional et international) et non juridique ».
Des cas ou des allégations de menaces, d’attaques et de pressions subis par les journalistes et ODDH ont été aussi évoqués.
Notons que sur la question du professionnalisme, le CACIT a formé 2 journalistes en investigation à Dakar qui à leur retour ont fait des restitutions sur les acquis lors d’un atelier à leurs pairs. Suite à cela, ils ont conduit deux cas d’investigation jusqu’à leur terme.