Le Togo et le Burkina veulent redynamiser les transactions entre leurs opérateurs économiques grâce au Corridor Lomé-Cinkassé-Ouagadougou. Une rencontre d’échanges sur le sujet s’est ouverte jeudi à Lomé. L’initiative s’inscrit dans le cadre de la visite d’amitié et de travail de la délégation ministérielle du Faso au Togo. Il est question de lever les obstacles liés à la sécurisation des transits routier et maritime entre les 2 pays.
La rencontre de Lomé est placée sous le thème « Le corridor Lomé-Cinkassé-Ouagadougou : un trait d’union entre le Togo et le Burkina-Faso ».
Elle fait suite au constat selon lequel malgré les efforts, le corridor togolais est confronté à plusieurs difficultés qui sont principalement liées au transport de marchandises menaçant sa compétitivité et son attraction.
Ces difficultés se focalisent essentiellement sur la gestion du fret, la tarification du transport de marchandises et multiplicité d’intermédiaires, l’application du règlement 14 avec des véhicules transformés et hors gabarit dans la circulation et l’accès des transporteurs togolais au transport inter-Etats de passagers.
Pendant 2 jours, les experts du domaine du transport discutent des problèmes relatifs au transit routier et maritime entre les deux Etats, en vue de trouver des solutions y afférentes.
« Aucun sujet n’est tabou. Discutez sans complaisance en toute fraternité, et proposez-nous des solutions qui nous permettront de continuer notre marche commune. Nous ne voulons pas des solutions par défaut qui sont des bombes à retardement », a exhorté Affoh Atcha-Dedji, ministre togolais des transports routiers, aériens et ferroviaires à l’ouverture des travaux.
Lomé-Cinkassé-Ouagadougou dans la légalité
Selon M. Atcha-Dedji, les Postes de contrôle juxtaposés de Cinkassé, construits pour faciliter les transporteurs et opérateurs économiques du Togo et du Burkina-Faso sont un exemple que les 2 Etats ont compris l’utilité de la facilitation des transports routiers.
Il précise que beaucoup de textes communautaires relatifs notamment l’essieu et au gabarit des véhicules lourds de transport de marchandises, sont pris pour amener les Etats et les transporteurs à protéger les infrastructures routières, indispensables pour la facilitation des transports.
Le ministre burkinabé des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité indique pour sa part que le gouvernement burkinabé accorde une importance au secteur des transports.
« Le cadre réglementaire a été revu par le gouvernement par un décret et un arrêté portant gestion du fret en provenance et à destination du Burkina-Faso signés respectivement le 25 mars 2020 et le 21 octobre 2020 en complément de l’accord de coopération en matière de transport et de transit signé entre les deux gouvernements togolais et burkinabé le 08 octobre 2019 », a évoqué Mahamoudou Zampaligre.