Gilbert Bawara continue d’assurer que les décisions de la CEDEAO seront appliquées et mises en œuvre de manière intégrale et globale et non de manière sélective. Le ministre de la fonction publique réagit ainsi aux nouvelles critiques portées contre le pouvoir depuis l’annonce par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la tenue des élections locales et le référendum le 16 décembre avant les législatives du 20 décembre. Il annonce l’adoption imminente d’un projet de loi qui sera introduit au Parlement. De l’autre, le ministre réaffirme la disponibilité du gouvernement s’entendre avec la Coalition sur la question de la CENI pour tenir des élections crédibles.
Le point focal du gouvernement a indiqué à Savoirnews que les réformes constitutionnelles seront réalisées par voie parlementaire comme préconisé par les Chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO.
« Dans les prochains jours, le gouvernement adoptera et soumettra à l’Assemblée nationale un projet de révision constitutionnelle. Cela ouvrira la voie au débat démocratique au sein de la représentation nationale, et nous espérons que l’esprit de responsabilité prévaudra afin que cette réforme soit votée et adoptée par les députés. Le référendum constitue une option ultime qui n’aura de pertinence et de sens qu’en cas de blocage ou d’échec du débat et du vote à l’Assemblée nationale », affirme Gilbert Bawara.
Pour le ministre, la CEDEAO aura la possibilité d’apprécier la conformité du projet de révision constitutionnelle par rapport aux décisions des chefs d’Etat et par rapport aux normes et pratiques régionales et internationales. Une mission qui sera assurée par l’expert constitutionnaliste en cours de déploiement.
Réagissant sur la question des activités de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), rejetée dans sa forme actuelle par la Coalition de l’opposition, Gilbert Bawara estime que la feuille de route de la CEDEAO s’impose à tous. Il avance que la CENI s’est appuyée sur les recommandations de la CEDEAO pour établir un chronogramme global des élections en y incluant l’éventualité d’un référendum.
« Des raisons de bon sens et des motifs liés à la rationalisation et à l’optimisation du calendrier politique et électoral et des ressources financières imposent un couplage de certaines consultations électorales », a-t-il dit.
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Le ministre de la fonction publique déclare que le gouvernement reste disponible à œuvrer avec la coalition des 14 et autres partis politiques pour favoriser une mise en œuvre concertée et consensuelle de la feuille de route.
Cette disponibilité et cette volonté d’ouverture, dit-il, demeurent. Il assure que le gouvernement est prêt à échanger avec la Coalition concernant ses préoccupations au sujet de la CENI et ses démembrements pour trouver des solutions.
« Il suffirait de se retrouver pour échanger sans formalisme sur ces préoccupations et pour parvenir à des solutions satisfaisantes, le souci étant de garantir des élections équitables, crédibles et transparentes et de promouvoir et assurer la confiance de tous les acteurs dans le processus électoral », a appuyé Gilbert Bawara.
En ce qui concerne les mesures d’apaisement, le porte-parole du gouvernement a confirmé la libération de 10 personnes mercredi.