Une rencontre de partage d’expériences sur la gestion de la fragilité sécuritaire au niveau des communes en Afrique de l’Ouest s’est ouverte mardi à Lomé. Elle rassemble plusieurs élus locaux du Togo dont 15 maires de la région des savanes, des agents de la Faîtière des communes du Togo, des personnes ressources venues du Sahel, des Centres et Institutions de Formation (CIF) de la sous région, notamment. Il est question d’aboutir à des solutions alternatives pour améliorer ou adapter les contenus de formation aux nouveaux besoins de qualification des apprenants pour une gestion des communes en contexte de fragilité.
La rencontre de 3 jours est placée sous le thème : « Vulnérabilités et gestion de la fragilité sécuritaire au niveau local en Afrique de l’Ouest ». Dans les détails, l’atelier regroupe environ 69 participants dont 44 du Togo, 23 des pays partenaires, 3 personnes ressources témoins pour des zones de fragilité dans le Sahel.
Elle est organisée par le Réseau des centres et institutions publics de formation des acteurs de la décentralisation en Afrique de l’Ouest (RéCIFAD), l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) du Togo et la Faitière des Communes du Togo (FCT), en concertation avec le Projet « Renforcement des Compétences Régionales en matière de décentralisation en Afrique de l’Ouest » et le Programme d’appui à la Décentralisation et à la Gouvernance locale (ProDeG IV).
En effet, le climat d’insécurité et de terreur créé et entretenu par les groupes terroristes affecte les territoires locaux. Ce qui fragilise leurs mécanismes de gouvernance et provoque le déplacement massif des populations de leur localité habituelle vers des zones parfois dépourvues de toutes capacités réelles d’accueil et de gestion de pareils effectifs.
Selon le Directeur général de l’ENA du Togo, la rencontre permettra de débattre des conséquences des attaques terroristes mais surtout de déterminer comment se préparer ou s’armer de connaissances pratiques pour continuer par offrir les services publics de qualité aux victimes.
« Les échanges et les partages d’expériences coordonnés et modérés par d’éminents experts avec l’appui des personnes ressources ne pourront que permettre aux maires ici présents de questionner leurs certitudes et de revoir les paradigmes jusqu’à présent mis en place dans leur territoire pour assurer la cohésion et la quiétude au sein de leurs populations », a déclaré Prof Adama Kpodar.
De la responsabilité des communes
Ouvrant la rencontre, la Présidente de la Faîtière des communes du Togo (FCT), Florence Yawa Kouigan a fait part du souhait des territoires à coproduire la sécurité en collaboration avec les départements et institutions dont c’est le métier. Selon la Maire d’Atakpamé, c’est dans les territoires que l’extrémisme, la violence et le terrorisme font des victimes, même si la sécurité relève du rôle régalien de l’Etat.
Mme Kouigan a estimé que l’atelier de formation et d’échanges constitue un cadre d’apprentissage pour toutes les communes en général et en particulier pour les communes en proie à la menace terroriste.
« Nous devons nous préparer à être des maillons utiles et efficaces d’une action cohérente et structurée par laquelle la solidarité, la collaboration et le partage d’information entre acteurs deviendront des habitudes acquises, lieux des automatismes salvateurs », a-t-elle affirmé.
Du travail a été fait pour l’élaboration d’un kit de formation. Le kits devrait permettre aux participants d’utiliser les bonnes pratiques de prévention des crises communautaires, d’organisation et de fonctionnement des Collectivités territoriales dans le contexte sécuritaire.
Il permettra aussi question de partager les expériences et bonnes pratiques de prévention des crises communautaires, d’organisation et de fonctionnement des collectivités territoriales dans le contexte sécuritaire.
Notons que l’atelier précède une assemblée générale du Réseau des centres et institutions publics de formation des acteurs de la décentralisation en Afrique de l’Ouest (RéCIFAD) prévue vendredi à Lomé.