Le Togo est encore à la traîne sur le continent africain en ce qui concerne la qualité de ses institutions et de la politique en Afrique. Selon le classement Country Policy and Institutional Assessment (CPIA) 2015 de la Banque Mondiale, le pays est 29ème sur les 38 pays africains classés. Soit dans le même marigot que la Gambie.
Avec une note 3, le pays de Faure Gnassingbé dépasse de 0,1 point la Gambie de Yahya Jammeh classé 30ème. Ce classement montre qu’au Togo, il y a ces dernières années, une baisse des performances en matière de gestion économique avec le combat contre la corruption qui tarde à aboutir.
Les notes de la CPIA évaluent la qualité des améliorations des politiques et des institutions en utilisant 16 indicateurs de développement couvrant quatre (4) domaines. Il s’agit de la gestion économique, les politiques d’inclusion sociale et d’équité, les politiques structurelles ainsi que la gestion et les institutions du secteur public.
Toutes les nations que prend en compte ce classement sont notées sur une échelle allant de 1 (note la plus faible) à 6 pour chaque indicateur.
C’est dire que la note finale donnée aux Etats découle de la moyenne des quatre domaines évalués. Et le Togo se retrouve malheureusement dans le même marigot que la Gambie de Yahya Jammeh, un pays fortement en dictature.
Ce classement doit éveiller les autorités togolaises à hâter le pas dans les processus des réformes institutionnelles et politiques afin de se priver de ces mauvaises publicités sur le plan international. Des classements qui sapent, quoi qu’on dise, les efforts réels déployés ces dernières années.
Notons que le Rwanda de Paul Kagamé est le pays qui a réalisé plus de performances avec une note de 4/6 occupant ainsi le premier rang. La série de réformes opérées par ces derniers temps est ce qui a le plus pesé dans la balance.
Le classement CPIA a pour objectif d’évaluer la performance et les défis des pays pauvres en vue de déterminer l’allocation de prêts à zéro taux et de dons éligibles au soutien de l’Association International de Développement, le fonds de la Banque Mondiale dédié aux pays les plus pauvres.