Les autorités togolaises sont déterminées à prévenir tout risque au niveau des installations portuaires. Depuis le drame de Beyrouth, l’administration maritime togolaise redouble de vigilance dans le transport, la manutention et le stockage des marchandises dangereuses. Lundi, une commission ad ’hoc a entamé une tournée d’inspection et de contrôle des entrepôts et espace de stockage de marchandises dangereuses des installations portuaires du Togo.
La tournée se déroule du 14 septembre au 06 octobre 2020. Le périple doit permettre à l’équipe conduite par le Directeur des affaires maritimes, Hubert Bakaï d’Identifier les entrepôts et installations servant de stockage des marchandises dangereuses, de collecter les informations sur les marchandises dangereuses et sur les agents chargés de la sécurisation de ces marchandises, de s’assurer de l’état de conditionnement et d’entreposage desdites marchandises.
Elle aura également le charge de faire des recommandations pour le transport, la manutention, l’entreposage des marchandises dangereuses en République Togolaise.
Cette tournée s’inscrit dans la volonté du Togo d’appliquer systématiquement la loi n° 2016-028 du 11 octobre 2016 portant code de la marine marchande. Cette loi dispose en son article 401 alinéa 1 que : « l’administration maritime délivre un visa pour tout embarquement ou tout transbordement de marchandises dangereuses dans les ports togolais ».
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La Commission en charge de la tournée a été créée par arrêté N° 024/MIT/CAB/SG du 02 septembre 2020. En dehors du Directeur des affaires maritimes (DAM), elle comprend des représentants de la Marine nationale, de l’Office central de répression du trafic illicite des drogues et du blanchiment (OCRTIDB), de l’Autorité nationale pour l’interdiction des armes chimiques (ANIAC), de la Direction de l’environnement, de la Préfecture maritime (PREMAR) et du Port autonome de Lomé (PAL).
Sa création par la ministre des infrastructures et des transports, Zouréhatou Kassah-Traore fait suite au drame qu’a connu le port de Beyrouth (Liban) le 04 août dernier. En effet, l’explosion de 2 entrepôts contenant des produits dangereux (2750 tonnes de nitrates d’ammonium) a détruit la quasi-totalité des infrastructures dudit port. On déplore en outre plus d’une centaine de morts et 5000 blessés.
Au Togo, les autorités ont décidé d’anticiper sur ce genre d’évènement par des moyens de contrôle adéquats. Elles ont décidé de redoubler de vigilance dans le transport, la manutention et le stockage des marchandises dangereuses dans nos ports.
Une réunion interministérielle sur la manutention et l’entreposage des marchandises dangereuses dans les ports du Togo s’est tenue le 11 août dernier. Elle a permis d’échanger sur les orientations et les mesures préventives nécessaires à la sécurité des installations portuaires du pays.
Les « marchandises dangereuses » en question regroupe toute matière ou objet contenant des matières qui, de par leur nature, leurs propriétés ou leur état, sont susceptibles de représenter, dans le cadre de leur transport, un danger pour la sécurité et l’ordre publics, en particulier pour la société, les biens collectifs majeurs, la vie et la santé des personnes et animaux et d’autres biens et qui, conformément aux dispositions légales, doivent être classées comme marchandises dangereuses.
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