Au Togo, une importante quantité de poissons morts a été retrouvée à la surface du bassin de rétention d’eaux pluviales de Todman. L’inquiétante scène s’est déroulée le weekend dernier et a suscité l’inquiétude des riverains. Le gouvernement a annoncé une enquête et a pris des mesures pour protéger les populations.
Selon des témoignages recueillis sur place, les premières carcasses ont été observées dans la matinée du samedi 3 mai.
« Je viens ici presque tous les jours pour observer les oiseaux et les poissons. Ce matin, j’ai été choqué de voir tous ces poissons morts. L’eau avait une odeur étrange », a confié un habitant du quartier dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux.
D’après les premières constatations, une pollution des eaux serait à l’origine de cette hécatombe. Le bassin de Todman, conçu pour recueillir les eaux de ruissellement pendant la saison des pluies, est souvent victime de déversements illégaux de déchets domestiques et d’eaux usées.
Le bassin de rétention est ainsi devenu une véritable décharge à ciel ouvert. On y jette tout : plastiques, huiles, eaux usées.
Consommation des poissons morts interdite
Informée de la situation, la direction de l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement (ANGE) a envoyé une équipe sur place pour effectuer des prélèvements. Des analyses sont en cours pour déterminer la nature exacte de la substance ayant provoqué la mort massive des poissons.
Dans un communiqué publié lundi, le gouvernement appelle à la vigilance et annonce l’ouverture d’une enquête pour identifier les responsables de cette éventuelle pollution.
Il alerte également sur la consommation hasardeuse de ces poissons morts, qui pourrait entraîner des toxi-infections dont les vomissements, les empoisonnements, les coliques et des diarrhées entre autres.
Les pouvoirs publics rappellent également que « tout acte de déversement illégal dans les bassins publics est passible de poursuites conformément au code de l’environnement ».
Un appel à l’action
Cet incident relance le débat sur la gestion des eaux pluviales et la protection des zones humides en milieu urbain. Des ONG locales de protection de l’environnement appellent à une action rapide et soutenue pour assainir le bassin et sensibiliser les populations.
« Ce qui se passe à Todman est symptomatique d’un problème plus large dans la ville de Lomé », déclare Mawussi Akouété, responsable de l’association Éco-Togo.
Pour lui, « Il est urgent d’investir dans l’éducation environnementale et dans des infrastructures durables. »
En attendant les résultats des analyses, les habitants de Todman restent inquiets, redoutant les conséquences sanitaires d’une pollution prolongée du bassin.
Et dans le souci de les protéger, le gouvernement a érigé un cordon de sécurité pour empêcher toute tentative de récupération de ces poissons.
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