Le Cercle d’action pour le développement des personnes handicapées (CADEPH) déroule le projet « Promouvoir des moyens de subsistance inclusifs pour les personnes handicapées ». Il a tenu jeudi à Lomé une séance de sensibilisation sur les droits et devoirs des personnes handicapées. L’initiative vise à amener les populations à un changement de paradigme envers les personnes handicapées.
La rencontre a été organisée à l’intention des acteurs locaux notamment les membres du comité de développement local, les chefs d’établissements scolaires, la chefferie traditionnelle et les responsables des artisans.
La sensibilisation a été faite par Enyonam Akakpo-Numado. Le président du conseil d’administration de la Fédération Togolaise des Associations de Personnes Handicapées (FETAPH) a dans un premier temps exposé les différents modèles du handicap avant de revenir sur les 8 principes généraux de la CDPH.
Selon lui, la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) confère le droit des personnes handicapées.
Cette convention, souligne M. Akakpo-Numado, évoque la nécessité du respect de la dignité intrinsèque, l’autonomie individuelle, y compris la liberté de faire ses propres choix et de son indépendance.
Elle interdit la non-discrimination, promeut la participation et l’intégration pleine et effective à la société, le respect de la différence et l’acceptation des personnes handicapées comme faisant partie de la diversité humaine et de l’humanité et l’égalité des chances.
La CDPH a également pour principes l’accessibilité, l’égalité entre les hommes et les femmes, le respect du développement des capacités de l’enfant handicapé et le respect du droit des enfants handicapés à préserver leur identité.
Insertion des personnes handicapées
M. Akakpo-Numado précise que la séance de sensibilisation fait suite au constat selon lequel, les personnes en situation de handicap en général ont des difficultés à accéder aux services sociaux de base en raison du manque de connaissance de leurs droits.
Elles sont stigmatisées et discriminées au sein de la population, même dans leurs propres familles. Par conséquent, elles ont un accès limité à l’éducation, à la formation professionnelle, à l’emploi et aux moyens de subsistance informels. Le cas des femmes handicapées est encore plus difficile, car elles sont doublement touchées par le fait d’être des femmes en plus de leur handicap.
« Nous voulons à travers les activités de notre projet sensibiliser les populations sur les droits des personnes et favoriser une meilleure insertion socio-professionnelle des personnes handicapées », a expliqué le Président du CADEPH.
Les travaux ont été ouverts par Lébéné Bernard Djagbavi. Le secrétaire de la préfecture du Golfe a invité à accorder du crédit aux personnes en situation de handicap pour un développement harmonieux.