Le Front Citoyen Togo Debout (FCTD) rejette la dernière modification des grilles tarifaires aux postes de péages au Togo. L’organisation de défense des droits humains qui s’est prononcée dimanche sur le sujet prévient le gouvernement de ne plus nourrir les rancœurs. Professeur David Ekoué Dosseh et ses collègues lancent un défi à l’autorité qui doit prouver qu’elle est véritablement artisane de la paix civile en revoyant sa décision.
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Depuis 18 mars dernier de nouveaux tarifs sont entrés en vigueur aux péages routiers. Le gouvernement a choisi de relever « substantiellement » ces tarifs et pour la première fois, de les imposer aux engins à deux roues.
Trois jours avant, soit à compter du 15 mars 2021, entrait en vigueur la Taxe sur les Véhicules à Moteur (TVM) qui s’étend de 15.000 FCFA pour les motos de plus de 125 cm3 à 65.000 FCFA pour les camions de plus de 12 tonnes.
Le gouvernement, dans sa communication, dit avoir procédé à ces augmentations pour répondre aux enjeux d’entretien et de modernisation du réseau routier national.
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Au Togo Debout, on estime que de telles décisions ne doivent pas être prises à une période où la crise à coronavirus a mis l’économie nationale à terre. A cela, le FCTD déplore le manque de reddition de comptes au Togo.
« Au Togo, on a le sentiment que les populations remplissent le panier par le haut au prix d’efforts inlassables, tandis que des profiteurs, (cette minorité décriée par le président lui-même) siphonnent le panier par le bas », a remarqué le Front dans un communiqué.
Pour le Prof Dosseh et les autres, il clair que la justice et l’équité ne sont plus des valeurs cardinales au Togo. Le système est bâti pour enrichir davantage l’oligarchie pilleuse, tandis que la grande masse populaire s’appauvrit au fil des jours.
« Le Front Citoyen Togo Debout tient à dire au gouvernement que s’il veut être véritablement artisan de la paix civile, il doit revoir sa décision d’augmentation des taxes et libérer immédiatement ceux qui ont été arrêtés pour avoir exprimé leur ras le bol, car le cumul des frustrations, n’est jamais signe de cohésion sociale. Et si gouverner c’est tenir compte des aspirations du peuple, il est temps de ne plus nourrir les rancœurs qui durent depuis des années », a appelé le FCTD.
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