Jeudi 3 avril, le Sénat du Togo a officiellement lancé sa première session ordinaire de l’année 2025. Cette session démarre dans un contexte institutionnel renouvelé par la récente transition vers un régime parlementaire. Les travaux sont dirigés par Barry Moussa Barqué, le président de l’institution. Autour de lui, la cheffe du gouvernement, Victoire Tomegah-Dogbé, le président de l’Assemblée nationale, Kodjo Adédzé, les membres du gouvernement, ainsi que les chefs des institutions de la République et plusieurs diplomates accrédités à Lomé.
Un régime parlementaire plein de promesses
Dès l’ouverture des travaux, marquée par l’hymne national et la vérification du quorum, l’atmosphère s’est chargée d’un certain solennel. L’ordre du jour, composé de trois points, a été adopté à l’unanimité. Puis, dans un discours dense, à la fois politique et institutionnel, Barry Moussa Barqué a donné le ton.
« Ce moment solennel représente bien plus qu’une étape majeure dans le cheminement démocratique de notre nation. Il illustre avec force l’émergence d’un régime parlementaire chargé de promesses et porteur d’espoir pour l’avenir. », a-t-il lancé
Sans détour, le président du Sénat du Togo a salué le leadership du président togolais, Faure Gnassingbé, à l’origine de la réforme constitutionnelle querellée qui fait basculer le Togo dans un régime parlementaire et ayant conduit à la mise en place du Sénat.
« Ce geste transcende le simple cadre politique pour s’affirmer comme une promesse faite à la Nation : une promesse d’une croissance accélérée, une promesse d’une prospérité partagée, une promesse d’une paix solide et pérenne. »
Cap sur une administration moderne et une diplomatie active
Soucieux de l’efficacité de l’action législative, Barry Moussa Barqué a exposé les grandes lignes de son mandat, fondé sur la rigueur, l’ouverture et la concertation. Il a annoncé la mise en place d’une administration parlementaire moderne, capable de répondre aux exigences d’une institution nouvelle. Des séminaires de formation sont également prévus pour renforcer les compétences des sénateurs.
Sur le plan politique, la constitution des groupes parlementaires et l’installation des commissions permanentes figurent parmi les priorités.
« Les groupes parlementaires doivent refléter la richesse de nos convictions, la pluralité de nos idées et l’énergie vitale qui anime notre République. », a affirmé M. Barqué
L’ambition du Sénat du Togo ne s’arrête pas aux frontières togolaises. Barry Moussa Barqué a insisté sur le rôle que jouera désormais la diplomatie parlementaire, via la création de groupes d’amitié bilatéraux et l’adhésion active aux organisations interparlementaires régionales et internationales.
« Ensemble, nous devons faire rayonner cette diplomatie, telle une étoile scintillante dans l’obscurité des conflits. »
Avec une durée de trois mois, cette première session ordinaire du Sénat marque la véritable entrée du Togo dans un régime parlementaire. Le démarrage des travaux du sénat laisse désormais la place à l’élection du président de la République (chef de l’Etat) et à la désignation du président du conseil des ministres, véritable détenteur du pouvoir désormais.
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