Le Togo durcit le ton face aux violences sexuelles en milieu scolaire. Une nouvelle législation renforce les sanctions contre les auteurs d’abus, tandis qu’une vaste campagne de sensibilisation vise à prévenir ces actes et protéger les élèves.
Désormais, les auteurs de viols risquent des peines allant de 10 à 25 ans de réclusion. Cette peine peut atteindre 30 ans lorsque la victime est mineure, traduisant une volonté ferme des autorités de protéger les enfants et adolescents du système éducatif.
Les actes de pédophilie sont également lourdement sanctionnés, avec des peines comprises entre 10 et 20 ans d’emprisonnement, en plus d’amendes conséquentes. D’autres infractions comme l’abus de pouvoir à des fins sexuelles ou les grossesses imposées à des élèves sont désormais punies de 1 à 5 ans de prison.
Prévenir les abus en milieu scolaire
Parallèlement à ces mesures judiciaires, le gouvernement mène une vaste campagne de sensibilisation. À ce jour, plus de 30 000 élèves, répartis dans 14 préfectures du pays, ont déjà été touchés par ce programme de prévention. L’objectif : informer les jeunes sur leurs droits, prévenir les abus et promouvoir un environnement scolaire sain.
« La loi est désormais appliquée sans concession », affirme Françoise Simala, représentante du ministère de l’Éducation, soulignant la détermination de l’État à mettre fin à l’impunité.
Un précédent marquant a eu lieu en mars dernier dans la région des Plateaux, où plus de quarante élèves ont été sanctionnés pour avoir mis enceintes leurs camarades. Un signal fort envoyé par les autorités, désireuses de restaurer un cadre scolaire fondé sur le respect et des valeurs morales solides.
Avec ces nouvelles mesures, le Togo espère inverser durablement la tendance des violences sexuelles en milieu scolaire et garantir aux élèves un espace d’apprentissage sécurisé et respectueux.
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