Depuis le 26 juin dernier, l’écrivaine Marthe Fare est entre les mailles de la police nationale. Cette interpellation fait suite à une publication sur son compte Tiktok. Alors qu’elle est au troisième jour de son arrestation, les membres de son association Pen-Togo s’inquiètent et réclament sa libération.
Sur TikTok, elle a publié la vidéo d’environ 2 minutes tournée dans un quartier de Lomé la nuit. La vidéo montre une femme en situation de détresse faisant des allers-retours devant le siège d’un parti politique. Tout laisse croire que cette femme est entrain de prier. N’ayant pas compris le geste de la femme, Marthe Fare demande des avis sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok.
« J’ai vu quelque chose hier nuit et j’ai voulu vous la montrer, peut-être que vous pouvez me l’expliquer. Regardez bien la tata dans cette vidéo et l’endroit où elle se trouve… », disait-elle dans la publication.
Selon les informations, la famille de la femme filmée aurait fait une déposition pour atteinte à la vie privée et publication d’images sans consentement. Invitée au commissariat, Faré a reconnu avoir tourné la vidéo avec son téléphone portable.
Qui est Marthe Fare ?
Née le 29 juillet 1985, Marthe Faré est une auteure, journaliste et activiste togolaise. C’est une figure respectée au sein de la communauté togolaise, reconnue tant pour ses contributions en tant qu’auteure que pour son engagement envers les valeurs démocratiques et d’équité-genre. Elle est mère de famille et cadre de la fonction parapublique togolaise. Mme Faré est également une blogueuse et militante.
Son arrestation soulève légitimement des interrogations quant aux garanties de la liberté d’expression, particulièrement dans un contexte numérique de plus en plus scruté.
Des voix s’élèvent pour la libération de Marthe Fare
PEN-Togo espère sincèrement que cette situation sera rapidement résolue de manière juste et équitable, permettant à Marthe FARE de retrouver sa famille et de continuer à contribuer positivement à notre société.
« Nous demeurons confiants que la liberté d’expression, pilier essentiel de toute société démocratique, sera préservée dans toutes ses dimensions, y compris sur les plateformes numériques », indique un communiqué rendu public le 28 juin par les membres de son association.
Ces derniers appellent respectueusement les autorités compétentes à fournir des informations claires et transparentes concernant les motifs de cette détention, afin de dissiper les préoccupations légitimes de l’opinion publique. Cette affaire soulève des questions importantes sur la liberté d’expression, la vie privée et l’utilisation des réseaux sociaux.
Pélagie ASSAGBAVI (Stagiaire)
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