Les dirigeants des pays de la CEDEAO se sont de nouveau réunis à Accra samedi. Le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé était de la partie. Les dirigeants ouest-africains devraient évoquer les situations au Burkina Faso, au Mali et en Guinée où des juntes militaires détiennent le pouvoir. Au final, les décisions sont reportées faute d’un accord.
La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO a reporté samedi 5 juin à un nouveau sommet prévu le 3 juillet la décision sur les sanctions à l’encontre les militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et en Guinée. Il n’y a pas eu un accord sur la conduite à tenir.
Il revient avec insistance que les chefs d’État n’avaient pas réussi à s’entendre, «surtout sur le Mali». Pour cela, les décisions «sont reportées à un sommet ici à Accra le 3 juillet».
A Accra, les dirigeants ouest-africains devraient décider d’atténuer ou de durcir les sanctions contre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée. Les 3 pays sont dirigés par des juntes militaires qui ne sont pas prêtes de céder le pouvoir si tôt.
Au sujet du Mali par exemple, il était question de dire s’ils maintiennent, allègent voire lèvent les sévères mesures de rétorsion infligées au pays le 9 janvier pour stopper le projet des militaires de gouverner jusqu’à 5 ans.
L’ONU a récemment indiqué que, dans un contexte de crise déjà aiguë, les sanctions ont sévèrement affecté des secteurs de l’économie et empiré les conditions de vie, notamment celles des pauvres du pays.
Les dirigeants en désaccord
On rappelle que le Burkina, autre pays sahélien pris dans la tourmente jihadiste, et la Guinée ne sont pour l’heure que suspendus des organes de la CEDEAO.
Malheureusement à Accra, les chefs d’Etat et de gouvernement n’ont pas pu s’entendre sur la conduite à tenir. Certains dirigeants ont soutenu lors des débats qu’il faut corser l’addition, notamment ce qui concerne le Mali. D’autres ont préconisé qu’il faut continuer à dialoguer avec les autorités de transitions de ces pays pour parvenir à une sortie de crise.
Parviendront-ils à harmoniser les points de vue d’ici le 3 juillet ? La question reste posée, pendant que la CEDEAO est sévèrement critiquée par plusieurs citoyens de la zone ouest-africaine, voire au-delà de rouler pour une puissance extrarégionale dans la résolution de la crise malienne.