L’Agence Universitaire de la francophonie (AUF) a primé mardi à l’université de Lomé 3 lauréats de la 2è édition du concours Ma thèse en 180 secondes (MT180). Le principal gagnant, Mangbariwè Aladji-Bassi, travaille sur la formation du clergé diocésain catholique et sa contribution à l’évangélisation et à la christianisation du Togo. Le doctorant à l’université de Kara entend rompre avec la tendance qui consiste à croire que ce sont les missionnaires qui ont évangélisé le Togo.
Le concours Ma thèse en 180 secondes est un exercice qui permet aux doctorant(e)s ou « jeunes» docteurs de présenter leur sujet de recherche en termes simples à un grand public profane et diversifié. Il offre une occasion unique aux participants de parfaire leurs aptitudes en communication et en vulgarisation, tout en leur donnant la possibilité de diffuser leur sujet de recherche dans l’espace public.
Chaque participant doit ainsi produire, à l’aide d’une unique diapositive, en trois minutes, un exposé clair, concis mais convaincant sur son sujet de recherche.
Cette année, l’événement a vu compétir 14 candidats issus des sélections sectorielles. Ils ont été évalués par le jury en tenant que de leur talent d’orateur, de leurs capacités de vulgarisation du travail de recherche, la structuration et le contenu de l’exposé.
Après délibération, le jury a proclamé Souligbé Nakpakpere, 3è du concours et Akouété Apedjinou, 2è. Le 1er est Mangbariwè Aladji-Bassi.
Ma thèse en 180′, un projet innovant
La thèse de M. Aladji-Bassi porte sur la formation du clergé diocésain catholique et sa contribution à l’évangélisation et à la christianisation du Togo.
Le doctorant veut montrer qu’après l’épisode des missionnaires occidentaux, les prêtres togolais ont pris la relève et font beaucoup de choses de nos jours. Que ce soit sur le plan politique, social ou encore éducatif, ils ont réalisé plusieurs œuvres qui permettent à la société actuelle d’avancer.
« Je veux rompre avec le préjugé des stéréotypes missionnaires qui a tendance à dire que ce sont les missionnaires qui sont venus évangéliser le Togo. Mon travail montre que l’évangélisation est un processus qui prend en compte l’action des évangélisés. Cette évangélisation est allée de pair avec l’indépendance politique. Au moment où on proclamait l’indépendance politique au Togo, on proclamait aussi l’autonomie religieuse », a résumé l’impétrant.
1er du concours, Mangbariwè Aladji-Bassi va compétir pour les demi-finales à l’international. S’il franchit cette étape, il sera en finale au Canada en septembre prochain.