La Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité publique (DGTCP) marque un pas de plus dans son engagement de permettre au Togo d’être en phase avec le nouveau cadre harmonisé des finances publiques adopté par les Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA) en 2009. Après s’être dotée d’une stratégie de réformes de la gestion des finances publiques, la Direction se tourne vers la formation de son personnel. Elle outille depuis lundi à Kpalimé ses cadres sur la comptabilité patrimoniale et en droits constatés. L’initiative est soutenue par l’Union Européenne et s’inscrit dans le cadre du projet Devis-Programme Pluriannuel.
La formation vise le renforcement des capacités des cadres de la DGTCP dans la mise en œuvre des directives de 2009 portant cadre harmonisé de la gestion des finances publiques au sein de l’UEMOA en matière de la tenue de la comptabilité patrimoniale.
Elle devra permettre aux participants de comprendre les objectifs de la reforme comptable de l’Etat et cadre juridique de la comptabilité de l’Etat, connaître la Comptabilité d’exercice et son impact sur l’organisation et les missions des comptables publics et d’assimiler la comptabilisation des opérations.
Selon les organisateurs, cette initiative est d’autant plus importante car elle constitue un canal par lequel la réorganisation structurelle de la DGTCP, l’introduction progressive des nouveaux paradigmes, concepts et outils de gestion moderne des finances publiques et leur appropriation par les cadres de la direction seront possibles pour la réussite de l’implémentation des réformes entreprises dans le secteur.
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En effet, conformément aux recommandations de l’UEMOA, le Togo s’est doté en septembre 2010 d’une stratégie de réformes de la gestion des finances publiques sur un horizon de 10 ans.
Cette stratégie de réformes assortie d’un plan d’action triennal glissant, enrichi au fur et à mesure par de nouvelles mesures convenues au cours des missions d’assistance technique, vise à moderniser la gestion des finances publiques et de la hisser au niveau des meilleures pratiques et des standards internationaux.
Elles privilégient la déconcentration de la fonction d’ordonnateur, l’apparition de nouveaux acteurs budgétaires tels que les responsables de programmes, la nouvelle culture de la performance, l’évolution des rôles des acteurs, l’allègement du contrôle a priori et au renforcement des contrôles a posteriori, la comptabilité en droits constatés et la comptabilité des matières.