Le Togo et le Bénin s’engagent à faire un roc contre lequel les délinquants des deux nations viendront désormais cogner leur tête. Une rencontre entre les forces de sécurité de ces Etats se déroule depuis mercredi à Lomé avec pour but de jeter les bases formelles d’une coopération solide entre elles.
Selon le ministre togolais en charge de la sécurité, le colonel Yark Damehane, compte tenu de la grande proximité entre les populations, les réalités socio-culturelles du Bénin et du Togo, les forces de sécurité des deux pays font souvent face aux mêmes phénomènes criminels animés par les mêmes bandes de malfrats qui se déplacent facilement comme s’ils opéraient sur un même territoire. C’est ce doigté des malfrats que la rencontre de Lomé veut parvenir à neutraliser dorénavant.
« De nos jours, qu’on soit policier, gendarme, militaire et que sais-je encore du Bénin ou du Togo, les criminels doivent être perçus comme un ennemi commun à traquer avec sérénité et rigueur où qu’ils se trouvent », a ordonné le ministre Yark.
Ceci dit, il n’aura plus de refuge au Togo tout comme au Bénin pour les délinquants qui échappent aux forces de sécurité publique des deux pays.
« Notre combat commun est la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, le grand banditisme, le terrorisme, laquelle lutte ne peut être menée avec succès de nos jours, de façon individuelle et isolée », a reconnu Lafia Sacca, ministre de l’intérieur et de la sécurité publique du Bénin.
Les deux parties s’engagent pour des échanges en temps réel de renseignements entre services; l’organisation d’opérations conjointes de sécurité; des échanges culturels et sportifs entre services et la conduite de patrouilles conjointes entre autres.