Le ministre de l’environnement et des ressources forestières, André Johnson a donné mercredi en Conseil des Ministre, une communication sur une forte exportation du faux teck du Togo vers certains pays asiatiques à partir du Port autonome de Lomé.
La communication du ministre fait état de l’existence d’un réseau constitué d’opérateurs économiques nationaux et des entreprises asiatiques qui utilisent les autorisations d’importation de produits forestiers ligneux, régulièrement obtenues au Togo, pour s’adonner à l’exploitation illégale et excessive du faux teck sur l’ensemble du territoire national.
« Les rapports indiquent que sur les milliers de madriers saisis par l’administration forestière, environ 85 % sont des faux tecks », nous apprend le communiqué du Conseil.
La note précise que le réseau utilise les autorisations d’importation de produits forestiers ligneux, régulièrement obtenues au Togo et fait transporter nuitamment au moyen de tracteurs jusqu’aux frontières des pays voisins pour, ensuite, faire passer les produits comme s’ils provenaient de ces pays.
Le gouvernement a tout simplement décidé de suspendre toutes les autorisations de coupe et d’importation de faux teck.
« Afin de limiter la surexploitation de cette essence, le conseil des ministres décide la suspension provisoire de toute autorisation de coupe et d’importation de faux teck sur le territoire national, ainsi que son exploitation et sa réexportation à partir du territoire national ; le conseil impose un moratoire de dix ans sur la délivrance des autorisations d’importation et de transport de madriers de faux teck des pays voisins et d’autres pays de la sous-région », lit-on dans le communiqué.