Le meeting prévu pour ce jour à Bè-Kodjindji par le Front Citoyen Togo Debout (FCTD) ne s’est pas tenu. Très tôt le matin, les forces de défense et de sécurité ont investi le lieu de la manifestation empêchant ainsi tout regroupement. Les responsables de cette organisation dénoncent une pratique liberticide qui n’honore pas le Togo. Le front compte tout de même s’adresser prochainement à la CEDEAO afin qu’elle élabore une feuille de route à même de mettre fin à la crise togolaise.
Les autorités togolaises ont mis en exécution leur décision d’interdire le meeting d’information et de sensibilisation programmé par le FCTD pour ce samedi à Lomé. Cette activité à laquelle le mouvement a appelé ses membres actifs et sympathisants ainsi que toutes les populations de Lomé et de ses environs, avait pour but d’interpeller la CEDEAO sur sa responsabilité́ historique dans la recherche d’une solution durable et pacifique à la crise togolaise.
Dans un courrier, la Délégation spéciale de la ville de Lomé, qui a autorisé quelques jours plus tôt cette manifestation, a demandé les responsables de Togo Debout à « surseoir purement et simplement à l’organisation » du meeting.
Dénonçant une volonté manifeste, réelle d’étouffer toute velléité d’expression populaire, l’organisation du Prof David Dosseh a décidé de maintenir le meeting.
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Mais c’est sans compter sur les autorités sécuritaires qui ont envoyé un important détachement des forces de défense et de sécurité pour investir le lieu de la manifestation.
Dans une note, les responsables du FCTD appellent les membres, sympathisants et les populations de ne plus se rendre sur les lieux du meeting.
« Tout en dénonçant cette pratique liberticide qui n’honore guère notre pays, le FCTD demande à ses membres actifs et sympathisants, ainsi qu’à toutes les populations de Lomé́ et de ses environs, de surseoir à tout déplacement sur le lieu du meeting projeté́, pour ne pas s’exposer à la répression barbare et aux arrestations arbitraires dont nos autorités sont coutumières », écrit Me Raphaël Kpande-Adzare, porte-parole du FCTD.
Le front compte organiser d’autres espaces d’expression dans les tous prochains jours, toujours dans le but d’interpeler la CEDEAO sur la nécessité d’une feuille de route qui prenne en compte les aspirations du peuple togolais, pour une sortie pacifique et durable de crise au Togo.