Kofi Yamgnane, Président de Sursaut-Togo vient de lancer une pétition pour obliger le gouvernement togolais à reprendre le processus devant conduire aux prochaines élections locales. Dans sa pétition, M. Yamgnane accuse le gouvernement de n’avoir pas cherché le consensus sur les fondamentaux d’un Etat de droit à travers un dialogue.
« Le Togo se préparerait de nouveau à aller à des élections « locales », sans consensus sur les fondamentaux de base que connaît tout État de droit ; sans Code électoral amendé conformément aux nombreuses recommandations que le pays reçoit de toutes parts depuis les années 90 ; sans découpage électoral consécutif à un recensement général de la population et des territoires ; sans rigueur, sans dialogue réel et sincère, sans probité, sans éthique, sans tant de choses qui sont exigées dans un réel État de droit », accuse l’ancien ministre français.
Pour Kofi Yamgnane, l’objectif unique du gouvernement est d’ « avoir le plus d’élus locaux possibles, le maximum de communes et de régions pour une majorité dite présidentielle inexistante, quel que soit le nombre de voix de la part du peuple ».
Il condamne un système qui a toujours fonctionné ainsi depuis 1963. Et il compte faire entendre la voix des populations à travers la pétition pour faire changer les choses au Togo.
« Obtenir, pour une fois, que les élections soient faites dans l’ordre, avec sérieux, avec honnêteté, avec responsabilité, dans la justice…C’est bien le minimum que demandent, eux aussi et enfin, les évêques du Togo dans leur fameuse lettre épiscopale du mois de d’avril 2016 », écrit M. Yamgnane.
Le président de Sursaut-Togo (un député à l’Assemblée nationale) espère ainsi faire cesser la gabegie organisée par l’Union Européenne qui débourse à chaque scrutin, un minimum de 20 millions d’euros pour « observer » des élections qui sont toujours tripatouillées et bafouées en présence et avec la complicité de ses « observateurs ».
Pour lui, les impôts des citoyens européens méritent mieux.