La recomposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) arrêtée à la 2e réunion du Comité de suivi des recommandations de la CEDEAO n’est pas une injonction. C’est la position qu’affiche l’Union des forces de changement (UFC). Le parti de Gilchrist Olympio reproche à la C14 de d’avoir abandonné ses revendications au détriment des élections. Contrairement à OBUTS et au NET, l’UFC veut continuer à siéger au sein de l’institution en charge de l’organisation, au nom de l’opposition.
Selon Dr Folly Gada Ekue, politologue, Conseiller politique à l’UFC, les revendications de la C14 au départ n’avaient rien à voir avec les élections. Le regroupement des 14 partis politiques de l’opposition considéraient que le pouvoir devrait basculer et qu’il pouvait le prendre sans les élections.
Il soutient que ce n’est qu’au soir de la feuille de route de la CEDEAO que celui-ci s’est rendu compte que seules les élections sont un tremplin pour la résolution de la crise. Ainsi, pense-t-il que la C14 doit faire profil bas dans sa réclamation de l’implémentation de la recommandation relative à la CENI.
« Si vous voulez demander maintenant une recomposition de la CENI vous devez la demander comme étant quelque chose qui vous avait échappé au début. Mais n’interprétez pas la feuille de route comme étant une injonction au gouvernement de recomposer la CENI », a intimé M. Ekue à la C14.
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Il souhaite que seuls les partis de l’opposition telle que définie dans l’ordonnancement juridique togolais soit représenté à la CENI au nom de l’opposition. Selon le statut de l’opposition, seuls les partis présents au parlement sont reconnus comme partis d’opposition. Parmi ces formations politiques, il met en pole position l’UFC, qui d’après lui est le plus grand parti, le plus ancien parti du Togo ayant tout vécu.
« L’UFC a gagné des élections présidentielles dans ce pays et n’a pas gouverné » a-t-il dit avant de marteler « L’UFC sur base de l’article 2 du statut de l’opposition, s’est déclaré parti de l’opposition et l’UFC l’est. Etant parti de l’opposition parlementaire qui peut dire aujourd’hui que l’UFC n’a pas droit à la CENI ? Puisque, aussi bien le code électoral que le comité de suivi précisent que les 5 sièges de la CENI reviennent à l’opposition parlementaire ».
Par ailleurs Gada Folly Ekue soutient que l’accord politique signé entre l’UFC et l’UNIR est une preuve palpable que le parti de Gilchrist Olympio est réellement de l’opposition.
« Dès lors que deux personnes signent un accord, c’est parce qu’elles sont distinctes », a-t-il déclaré vendredi sur Radio Métropolys.