L’Institut nationale d’assurance maladie (INAM) a restitué jeudi les résultats de l’étude de la faisabilité pour la couverture maladie des producteurs de coton. C’est à l’occasion d’une rencontre organisée à Lomé en collaboration avec la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) et la Fédération nationale des groupements de producteurs de Coton (FNGPC). D’ici quelques mois, un accord tripartite devra être conclu pour permettre aux cotonculteurs togolais de bénéficier de la couverture maladie mise en place par l’INAM.
L’étude est une étape importante franchie dans le processus devant permettre la couverture maladie des producteurs de coton. Elle a été réalisée auprès de 483 ménages choisis au sein de 96 groupements répartis dans 5 régions du Togo. 15 centres hospitaliers opérants dans les zones à forte production de coton notamment dans les régions des Plateaux, Savanes et Kara ont aussi fait l’objet de cette étude avec l’appui et la collaboration du ministère de la santé.
A l’issue, 3 options de couverture par famille de 6, 8 ou 10 personnes sont définies. De même qu’un accord a été trouvé sur le panier de soins uniforme adapté à aux défis sanitaires des populations agricoles. Il porte sur une couverture à moins de 1000 francs par mois par personne et prendra en compte le paludisme, l’hépatite, les accidents, les morsures de serpent et les accouchements.
Pour Myriam Dossou-d’Almeida, la Directrice générale de l’INAM, la démarche s’inscrit dans la volonté des autorités togolaises de ne laisser personne en marge de la couverture maladie.
« Ce qui est important aujourd’hui, c’est d’être arrivé à trouver un accord sur la façon dont les cotonculteurs veulent être couverts. Que la protection sociale ne s’envisage qu’à travers le dialogue, la convergence de vue, l’adhésion et surtout la satisfaction des besoins de ceux qui doivent pouvoir se soigner », a-t-elle affirmé.
{loadmoduleid 210}
L’initiative est saluée par les principaux bénéficiaires. Hodabalo Yosso, le Président de la Fédération nationale des groupements de producteurs de Coton (FNGPC) a estimé que la couverture maladie pour les cotonculteurs est une opportunité énorme.
« Avec notre revenu, nous n’arrivons pas à couvrir nos maladies. Il y a aussi beaucoup de morsures de serpent. C’est une opportunité qui viendra nous soulager dans nos souffrances quotidiennes », a-t-il dit.
De son côté, Nana Adam Nanfamé, directeur général de la Nouvelle société cotonnière du Togo (NSCT) a salué la matérialisation imminente d’un rêve pour les cotonculteurs de savoir que désormais, le chemin est balisé pour couvrir les morsures de serpent, les hépatites et autres.
« L’aboutissement de ce rêve des producteurs de coton de se voir assurer par l’INAM est en même temps un défi pour la NSCT. Techniquement, c’est la production cotonnière qui va permettre aux cotoncultures de contribuer. De ce fait, il faut que le rendement soit. Nous allons donc mobiliser les producteurs pour qu’avec un esprit sain dans un corps sain, ils puissent libérer leurs énergies et contribuer à l’atteinte du volume de 200 000 tonnes de production d’ici à 2022 », a expliqué M. Nanfamé.
L’INAM, la NSCT et la FNGPC vont définir prochainement les modalités de paiement des cotisations. La prochaine étape verra les trois parties signé une convention dans laquelle l’ensemble des mécanismes sera défini. Ensuite viendra l’enrôlement des producteurs, leur reconnaissance dans le système.
Mis en place en 2011, l’INAM couvre actuellement plus de 320.000 personnes essentiellement des fonctionnaires de l’Etat et des volontaires.