La Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET) aura fortement affaire aux associations de consommateurs du Togo. L’Association togolaise des consommateurs (ATC) et la Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) appellent la société à renoncer à son projet de considérer les augmentations des frais d’éclairage public de février impayées sur les prochaines factures.
Pour la LCT, le moment n’est pas favorable à l’application d’une telle décision. L’ATC explique qu’on ne peut pas considérer comme impayé, ce qui n’a jamais été facturé.
Le 1er mars dernier, le gouvernement a pris un arrêté interministériel augmentant les frais d’éclairage public de un (1) franc/KWH à cinq (5) francs.
Mardi, 29 mai 2019, par un communiqué, la CEET a informé sa clientèle qu’elle entend ajuster l’application de cet arrêté aux facturations des mois de février et de mars 2019 qu’elle n’a pas pu effectuer en raison des travaux de reprogrammation du système d’information. Elle projette repositionner les redevances des mois de février et de mars comme des impayés sur les factures du mois de Mai pour la basse tension et du Mois de juin pour la moyenne tension.
« Que la CEET annule ledit communiqué car on ne saurait considérer ce qui n’a jamais été facturé comme un impayé… », a déclaré jeudi l’ATC par la voix de Beneti Gagalo.
La CEET au pilori
De son côté, la LCT estime qu’il n’est pas bienséant que la CEET décide de les reporter sur les mois de mai et de juin sans avoir avisé tôt sa clientèle sur la difficulté à mettre en exécution la mesure d’augmentation.
« La CEET ne peut évoquer de manière tardive, une raison relative aux travaux de reprogrammation de son système d’information pour justifier son impossibilité de facturer les redevances en cause », relève la LCT.
Pour l’ATC, les clients ne sont en aucun cas responsables du retard dans la prise en compte des redevances dans le processus de facturation.
Pour finir, l’ATC sollicite l’implication de l’Autorité de Régulation du Secteur de l’Electricité(ARSE) pour le règlement de ce problème. De son côté, la LCT demande au le Directeur de l’ARSE ainsi que celui de la CEET de mettre fin à leur « insouciance » vis- à-vis des consommateurs et des associations de consommateurs.