L’ancien Premier ministre togolais Sélom Komi Klassou a été élu, mardi 28 octobre, président de l’Assemblée nationale, à l’unanimité des députés présents (109 voix). Seul candidat en lice, il succède à Kodjo Adedze, appelé au gouvernement comme ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme. Ce monument du pouvoir togolais mesure le degré de responsabilité qui est le sien à la tête de l’institution parlementaire.
Cette élection intervient dans un contexte institutionnel nouveau pour le Togo, désormais régi par un régime parlementaire, depuis la révision constitutionnelle du 6 mai 2024. Une transformation qui confère un rôle stratégique au président de l’Assemblée nationale, désormais au cœur du dispositif politique et décisionnel.
Figure historique du Rassemblement du peuple togolais (RPT) devenu l’Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir, Sélom Komi Klassou incarne la continuité du système Gnassingbé. Ce docteur en hydro-climatologie, âgé de 65 ans, a gravi patiemment les échelons du pouvoir depuis les années Eyadéma. Plusieurs fois ministre, il fut Premier ministre entre 2015 et 2020, et s’est imposé comme un homme de confiance du président Faure Gnassingbé.
Un discours de loyauté de Sélom Komi Klassou
Dans son discours d’investiture, le nouveau président de l’Assemblée nationale a salué la confiance placée en lui par ses pairs et par le chef de l’État.
« Ce choix m’honore, mais il impose surtout un devoir : celui d’être un président à l’écoute de tous, garant du dialogue, de la cohésion et du respect des valeurs républicaines », a-t-il déclaré.
Sélom Komi Klassou a également exprimé sa gratitude à Faure Gnassingbé, qu’il a remercié pour son soutien constant aux institutions de la République. « Avec l’aide de Dieu, la confiance du Président du Conseil et le concours de chacun et chacune d’entre vous, nous saurons hisser notre institution à la hauteur des attentes du peuple que nous représentons », a-t-il ajouté.
En saluant le travail de son prédécesseur, Kodjo Adedze, pour la « qualité de son action à la tête de la première législature de la Ve République », Klassou s’inscrit dans une logique de stabilité et de continuité institutionnelle.
Son élection, sans surprise, confirme la mainmise du parti UNIR sur le Parlement et l’ancrage du Togo dans une configuration politique où le dialogue et la discipline interne priment sur la confrontation.
Dans un contexte où le rôle du Parlement devient central pour la désignation du chef du gouvernement et le contrôle de l’action publique, Sélom Komi Klassou s’apprête à jouer un rôle pivot dans la mise en œuvre du nouveau cadre institutionnel voulu par Faure Gnassingbé.



