Le 7 janvier 2025, sous un soleil éclatant, John Dramani Mahama, 66 ans, a prêté serment en tant que 6e président du Ghana sous la 4e République. Sur la place de l’Indépendance Black Star à Accra, le nouvel élu, vêtu d’une tenue blanche ornée de motifs traditionnels ghanéens, a incarné l’espoir d’une nation cherchant à consolider sa stabilité politique et à relever les défis socio-économiques qui l’attendent.
Entouré de dignitaires nationaux et étrangers, de diplomates, de dirigeants politiques et d’une foule nombreuse, Mahama a prêté serment devant la juge en chef du Ghana, Gertrude Torkonoo. La cérémonie, à la fois solennelle et festive, a également vu l’investiture historique de Naana Jane Opoku-Agyemang en tant que première femme vice-présidente du pays.
Les discours qui ont suivi ont reflété le respect mutuel entre les acteurs politiques du Ghana. John Dramani Mahama a salué son prédécesseur, Nana Akufo-Addo, pour sa contribution au renforcement des institutions du pays, tout en adressant ses félicitations à son principal adversaire, Dr Mahamudu Bawumia, pour sa concession rapide et élégante après les élections.
« Votre esprit sportif a apaisé les tensions et a permis une transition fluide. Je vous souhaite le meilleur dans vos futurs projets », a déclaré Mahama, incarnant un exemple de fair-play politique dans une région souvent marquée par des contestations électorales.
Des défis colossaux à relever pour John Dramani Mahama
L’élection de Mahama, avec 56,6 % des voix contre 41,6 % pour Bawumia, reflète les attentes élevées des Ghanéens, fatigués par des crises économiques persistantes, un chômage des jeunes en hausse et des inégalités croissantes. Dès son entrée en fonction, le nouveau président devra s’attaquer à des priorités urgentes.
Il devra œuvrer pour la relance économique en redonnant confiance aux investisseurs, stabiliser le cedi ghanéen et créer des opportunités pour les jeunes. De même, le président ghanéen doit agir pour les secteurs de la santé et de l’éducation. Il sera question d’améliorer l’accès et la qualité des soins de santé, tout en renforçant les infrastructures éducatives.
Enfin, John Dramani Mahama devra se pencher sur la question des infrastructures. Il sera donc nécessaire de développer des projets structurants pour dynamiser l’économie, notamment dans les secteurs de l’énergie et des transports.
Mahama a promis un leadership inclusif, visant à unir le pays au-delà des clivages partisans et à garantir que chaque Ghanéen bénéficie des fruits du développement.
Un héritage politique enraciné
John Mahama, né le 29 novembre 1958 à Damongo dans la région des Savanes, a grandi dans une famille profondément ancrée dans l’histoire politique du Ghana. Son père, Emmanuel Adama Mahama, a été commissaire régional sous le premier président du Ghana, Kwame Nkrumah, et a servi sous Hilla Limann avant le coup d’État de Jerry Rawlings en 1981.
Diplômé d’histoire et de communication, Mahama a gravi les échelons politiques : député de la circonscription de Bole-Bamboi, ministre des Communications, vice-président, puis président de 2012 à 2017. Battu en 2016 par Akufo-Addo, il a su rebondir, capitalisant sur son expérience et une campagne axée sur le développement inclusif.
Marié à Lordina Mahama, figure publique en elle-même, et père de cinq enfants, Mahama incarne un modèle d’homme d’État moderne, mêlant pragmatisme et enracinement dans les valeurs traditionnelles.
Une vision pour un Ghana en mutation
Pour John Dramani Mahama, ce nouveau mandat représente bien plus qu’un triomphe personnel. C’est l’opportunité de prouver que le Ghana peut continuer à être une référence démocratique en Afrique, tout en s’attaquant aux inégalités structurelles et aux défis économiques.
Dans un discours inaugural, il a rappelé que son mandat est une mission confiée par le peuple : celle de bâtir un Ghana où chaque citoyen, indépendamment de ses origines ou affiliations politiques, trouve sa place et participe à la construction d’un avenir commun.
John Dramani Mahama, qui revient aux affaires à un moment critique, a désormais la responsabilité de transformer cette confiance en actions tangibles, dans un pays où la stabilité politique reste une richesse précieuse. Pour les Ghanéens, il est porteur d’un espoir renouvelé, celui d’un Ghana uni et prospère.
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