Le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) poursuit ses activités dans le cadre du projet Impact-initiatives Citoyennes pour l’Efficacité des Mécanismes de Lutte Contre l’Impunité au Togo. Il a organisé mercredi à Lomé un atelier de validation du projet de rapport de l’étude sur le fonctionnement des mécanismes de lutte contre l’impunité au Togo en ce sens. L’objectif est de contribuer à l’amélioration de la situation des droits de l’Homme, de la gouvernance et au renforcement de l’État de droit au Togo.
La réunion a été initiée à l’endroit des acteurs de la société civile, étatiques et des institutions de la République, impliqués dans la lutte contre l’impunité.
Elle s’inscrit dans le cadre du Projet Initiatives Citoyennes pour l’Efficacité des Mécanismes de Lutte Contre l’Impunité au Togo.
Les travaux ont démarré en mai 2021 dans le but de contribuer au renforcement de l’accès équitable à la justice au Togo.
Dans ce contexte, le CACIT a recruté un consultant pour la réalisation d’une étude de base sur le fonctionnement des mécanismes de lutte contre l’impunité et les entraves au respect des engagements internationaux pris par l’Etat pour la lutte contre l’impunité des actes de violations des droits de l’Homme et de la corruption dans le pays.
L’impunité a la peau dure
Le travail qui est presqu’à terme est constitué dans un document à validation. Ce qui a été soumis aux parties prenantes.
« L’étude nous a permis de relever un certain nombre de choses. On constate des avancées qui ont été faites au Togo, mais il y a également un long chemin à parcourir. Les résultats ont révélé tant d’insuffisances au plan normatif, institutionnel et opérationnel. Des textes manquent pour la mise en œuvre de certaines lois. Il existe un problème de dépendance de certains mécanismes et cela entrave des actions en matière de lutte contre l’impunité. Le manque de personnel et les moyens financiers restent aussi des défis à relever », a révélé Wiyao Hodabalo Telou, juriste de formation et Consultant associé à l’étude.
Pour relever les défis, le document propose des pistes. Il s’agit entre autres de réviser les textes pour qu’ils puissent répondre aux normes internationales, de renforcer davantage les mécanismes de lutte contre l’impunité, de renforcer la résilience des acteurs chargés de lutter contre le phénomène, de renforcer les institution et organismes. Ces institutions doivent disposer de ressources humaines qualifiées. La dernière proposition porte sur le renforcement du contrôle citoyen de l’action publique.
Les participants présents ont pu se familiariser avec les résultats de l’étude de base sur le fonctionnement des mécanismes de lutte contre l’impunité. Ils ont également relevé les entraves au respect des engagements internationaux pris par l’État togolais pour la lutte contre l’impunité dans le pays.
Il était aussi question d’apporter des contributions constructives au rapport d’étude. Et également valider le rapport sur l’étude de base sur le fonctionnement des mécanismes de lutte contre l’impunité et les entraves au respect des engagements internationaux pris par l’État pour la lutte contre l’impunité au Togo.
« Dans notre institution, nous avons l’habitude de travailler avec divers partenaires et même des acteurs étatiques. Et nous nous sommes rendus compte qu’il était essentiel d’avoir des données qui nous permettraient de rendre nos actions plus efficaces. Et c’est dans cette optique que nous avons jugé de mener cette étude », a indiqué Doris Guinhouya, responsable du département de promotion des droits de l’homme et du genre au CACIT.
Pour rappel, l’étude en question a été réalisée en collaboration avec les victimes des droits de l’homme au Togo. Elle a été possible grâce à l’accompagnement des partenaires de CACIT dont Pain Pour le Monde (PPLM).