D’où est-ce que les médecins traitants et infirmiers soignants se procurent les médicaments qu’ils se proposent souvent de vendre moins chers aux patients? C’est une question assez embarrassante tant pour les professionnels de santé que pour les patients. Mais les accompagnants se la pose très souvent sans trouver de réponse.
Le problème que pose cette question vient de susciter encore des remous à la salle numéro 08 du département de soins intensifs du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Sylvanus Olympio de Lomé.
Mardi, une jeune dame de la trentaine (qui a requis l’anonymat) est accompagnante de son jeune frère cardiaque depuis maintenant deux jours est perplexe et ne sait à quel saint se vouer cette nuit.
« Le médecin m’a appelé et m’a tendu une ordonnance et me demande de lui donner 1500 francs. À ma réplique de pourvoir payer les prescriptions de l’ordonnance mais de ne pas avoir les 1500, il me tendit une autre ordonnance et les prescriptions diffèrent « , narre la dame.
Sur la première ordonnance est prescrite « Azantac 01 amp et Metronidazole 01 fl » tandis que sur la seconde, il est prescrit « Artenam100 02 amp, Ciplacef1g 01 bte et Seringue10 02u ».
La jeune dame était perdue, parce que le médecin lui laisse le choix de laquelle des deux ordonnances payer. Bien entendu la première ordonnance coûte moins chère. Et déclare que c’est la deuxième fois que le même scénario se produit la même nuit.
Le CHU dispose cependant d’un département de pharmacovigilance et abrite d’ailleurs le centre national de pharmacovigilance mais quelle est sa responsabilité dans ces cas ?
Nous y reviendrons