Les habitants de la localité de Akato-Viépé (Golfe 7) dénoncent un réseau mafieux composé des ‘’gros bras’’ et de faux mandataires qui se servent du nom du parti UNIR pour s’accaparer des terrains d’autrui. Le sieur Sylvestre Anthony est cité comme premier responsable du groupe qui sème la terreur dans ladite localité depuis 2019, en se croyant au-dessus de l’autorité suprême. Samedi face à la presse, les victimes ont poussé un cri de détresse et ont appelé le chef de l’Etat togolais à agir.
C’est une situation qui perdure ces dernières années dans la localité d’Akato-Viépé. Des individus « peu recommandables » se lèvent d’un jour à l’autre, et commencent par construire des maisons, même nuitamment et en un temps record sur des terrains d’autrui et s’auto proclament illégalement propriétaires.
« Nous avons chacun acquis des parcelles de terrain dans ledit quartier que nous avons bâti et y habitons depuis des années de façon paisible. Mais depuis quelques temps, nous faisons objet d’agression, violence et menace de mort de la part des individus qui ne cessent de circuler dans nos maisons avec des gourdins. Ils sèment de grandes terreurs et paniques dans nos vies en nous demandant de vider de notre chef nos habitations. Alors que nous n’avons pas de problème de terrain avec qui que ce soit », a décrit John Madji Ayassou, porte-parole des plaignants.
Les accusés sont les nommés Anthony Sylvestre, Tépé Kpémissi, Yaovi Adankpo, Paul Agbemado, Tengue, Tépé Liassidji Attiplè et Fogan Semekonon.
La population en panique indique que de jour en jour, les agressions des sus nommés s’intensifient au point où ils ne se sentent plus en sécurité dans le quartier.
« Ces derniers s’accaparent de force de nos maisons et terrains. Ils clôturent, ferment hermétiquement et gare à ce propriétaire qui va broncher au point où la vie dans notre quartier Akato-Viepe est devenue un calvaire », indique-t-on.
Akato-Viépé ou la brimade dans une République
Le Sieur Gnininvi, ancien enseignant au CEG Sagbado, jouant le rôle d’huissier serait celui qui accompagne les mis en cause dans leurs sales besognes. Selon les explications du porte-parole des agressés, les malfaiteurs se sont donnés comme travail de circuler chaque jour dans tout la localité en violentant ceux qui font les travaux dans leur maison ou sur leurs parcelles tout en emportant leurs matériaux qu’on ne retrouve plus jamais.
On note une centaine de chefs de familles victimes dans cette affaire et les efforts du chef de la localité pour résoudre ce problème n’a jamais abouti au concret.
La bande musclée serait épaulée par des « autorités administratives ». Les victimes citent le nom d’un certain commandant Lamboni qui, au départ était au côté la population, mais s’est retourné contre elle suite à des coups de fil.
« Nous sommes tous des togolais. Si les choses évoluent de la sorte, laissant croire que la justice n’a pas sa raison d’être, donc c’est dommage. Nous ne voulons pas faire violence. Nous interpelons donc le Chef de l’Etat et les ministres concernés d’intervenir afin que les œuvres cauchemardesques de Sylvestre et sa bande s’arrêtent dans notre localité », a indiqué M. Ayassou.
Notons que les victimes ont adressé une lettre au Premier ministre, Victoire Tomegah-Dogbé depuis le 02 août 2021 au sujet de ce problème foncier. Elles attendent toujours une action du gouvernement pour garantir le vivre ensemble des populations togolaises.