Le Togo ambitionne de renforcer son rôle dans la filière café à l’échelle internationale. Deux décrets importants ont été adoptés mardi en conseil des ministres pour soutenir cette dynamique. Ces textes visent à promouvoir la production, la transformation et le commerce du café, tant au niveau national qu’international.
Le premier décret concerne l’adhésion du Togo à l’accord révisé de l’Organisation interafricaine du café (OIAC), signé le 20 novembre 2020 à Accra, au Ghana. Cet accord remplace celui de 1960 et marque un tournant stratégique pour la filière café. En intégrant cet accord, le Togo rejoint une initiative collective visant à augmenter la production de café en Afrique, tout en améliorant sa rentabilité. L’objectif est de transformer la caféiculture togolaise en une activité plus moderne et plus profitable, générant ainsi davantage d’emplois et de revenus pour les producteurs locaux.
En effet, la production nationale de café, qui avait connu une forte régression ces dernières années, a connu un redressement impressionnant. Passant de 10 950 tonnes en 2013 à 27 336 tonnes en 2023, elle a doublé son rendement, signe d’une reprise significative et de la pertinence des réformes mises en place.
Soutien à la filière café
Le second décret adopté concerne l’approbation de l’accord international sur le café de 2022, signé à Bogota, en Colombie. Ce texte fait partie des efforts mondiaux pour réguler et soutenir la production de café.
Le Togo, en tant que membre de l’Organisation internationale du café (OIC), poursuit désormais des objectifs ambitieux. Il compte doubler sa production pour atteindre 50 000 tonnes d’ici 2030 et augmenter la transformation nationale à hauteur de 20 000 tonnes.
“L’objectif est de procurer des revenus décents aux producteurs, d’assurer une répartition juste et équitable des revenus, d’améliorer la productivité et la qualité du café, de mobiliser des investissements conséquents dans le secteur et de promouvoir les initiatives entrepreneuriales des jeunes et des femmes tout au long de la chaîne de valeur de la filière”, a indiqué le gouvernement togolais.
Cette approche inclusive vise à intégrer pleinement les acteurs locaux, notamment les jeunes et les femmes, dans la chaîne de valeur du café, afin de renforcer l’impact socio-économique du secteur.
Créée le 7 décembre 1960, l’Organisation interafricaine du café (OIAC) est un acteur majeur dans la régulation du marché du café en Afrique.
Elle œuvre pour la promotion de la caféiculture en Afrique, en facilitant le commerce, la production et la transformation du café dans les pays membres. La mise en œuvre de l’accord révisé de 2020 est donc un gage d’engagement du Togo dans un processus régional visant à renforcer la compétitivité de l’Afrique sur le marché mondial du café. Elle garantit des conditions de travail et de vie améliorées pour les producteurs.
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