La fête du travail a été commémorée lundi au Togo. C’était dans la sobriété tout comme en 2020, 2021 et 2022 en présence de Gilbert Bawara, le ministre en charge du travail qui conduisait une délégation gouvernementale composée de 5 ministres. Les centrales syndicales ont saisi l’occasion pour présenter leur cahier de doléances au gouvernement et aux organisations patronales. Le ministre Bawara a annoncé que des solutions seront apportées aux doléances exprimées tant par les travailleurs que par les organisations patronales.
La Fête du travail a enregistré la participation des 7 centrales syndicales, des représentants des fédérations ou syndicats de base des secteurs de la santé et de l’éducation, des organisations professionnelles d’employeurs, notamment le Conseil national du patronat (CNP), l’Association des grandes entreprises du Togo (AGET) et la chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCI-Togo).
Du côté gouvernement, Gilbert Bawara était entouré de Mamissilé Assih-Agba en charge de l’accès universel au soins, Kodjo Adedze, du commerce et de l’industrie, Adjovi Apedoh-Akomah, de la ministre de l’action sociale, Myriam Dossou-d’Almeida en charge du développement à la base.
Fête du travail et les doléances
Les organisations syndicales ont demandé aux employeurs d’œuvrer pour que le nouveau SMIG soit appliqué dans toutes les entreprises au Togo sans exception. Elles les invitent par ailleurs à assurer la promotion du dialogue social dans les entreprises et branches d’activités pour résoudre un certain nombre de problèmes spécifiques à ces entreprises et anticipé sur des conflits sociaux.
Ces organisations appellent le gouvernement à renforcer et à améliorer l’appui de l’état aux organisations syndicales pour leur permettre d’assurer la formation et l’éducation ouvrière ou travailleurs. De même, elles ont demandé l’accélération du processus d’extension de l’assurance maladie et également la protection sociale aux acteurs de l’économie informelle. Elles ont également invité le gouvernement à mener des actions dans le cadre de renforcement de partenariat entre l’état et l’enseignement confessionnelle.
Se prononçant au nom des employeurs, Coami Sedolo Tamegnon, président du Conseil national du patronat (CNP) a déploré les coups durs imposés aux entreprises ces dernières années par les crises mondiales. Ce qui a provoqué des arrêts de travail, des fermetures d’établissements, des chômages techniques, des tensions de trésorerie des entreprises ainsi que la baisse des revenus des ménages et de l’Etat.
Les avancées au Togo
Pour le Togo particulièrement, M. Tamegnon a salué l’amélioration des rémunérations des fonctionnaires à hauteur de 10% de la valeur indiciaire et l’allocation d’une indemnité de transport ; l’augmentation de 50% du SMIG dans le secteur privé qui passe de 35000 FCfa à 52500 Fcfa etc.
Toutefois, les organisations d’employeurs demandent au gouvernement de mettre en place un plan de soutien aux entreprises en particulier les petites et moyennes entreprises et entreprises (PME-PMI).
« Plus de 50% des entreprises, encore impactées par ces crises socio-économiques, sollicitent des aides financières pour continuer d’exister. Nous aurions voulu porter devant cette tribune un cahier de doléances assorties de pistes d’améliorations mais nous choisissons plutôt de Les verser aux dossiers du cadre de concertation Etat/secteur privé », a lancé M. Tamegnon.
Le gouvernement apportera des solutions
En réponse aux diverses doléances, Gilbert Bawara a d’abord renouvelé les félicitations et la satisfaction du gouvernement aux partenaires sociaux pour le sens d’écoute et de concertation.
« Aucune œuvre n’étant parfaite, nous continuons à être à l’écoute. Malgré les moments de malentendu qui peuvent subvenir de temps à autres, je crois que nous avons réussi, au cours des dernières années, à devenir de vrais partenaires. Un gouvernement attentif, soucieux de répondre aux attentes des préoccupations de l’ensemble des populations mais particulièrement des travailleuses et des travailleurs mais également des organisations syndicales et patronales qui ont compris que quelques soient les difficultés, nous avons trouvé les solutions par le dialogue », a déclaré M. Bawara.
Le ministre de la fonction publique, du travail et du dialogue social a annoncé que le gouvernement prendra l’initiative d’une réunion d’ici fin mai 2023 afin que soient parcourues de façon approfondie, les préoccupations et les doléances qui ont été exprimées afin de trouver des solutions.