La 72è session du comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a démarré lundi à Lomé. Les travaux ont été ouverts par Faure Gnassingbé, le président togolais. C’était en présence du Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Ghebreyesus, de la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Moeti Matshidiso et de la commissaire à la santé, aux affaires humanitaires et au développement social de l’Union africaine, Minata Cessouma. A l’occasion, M. Gnassingbé est revenu sur les initiatives prises du côté du Togo dans le sens de l’amélioration du système sanitaire.
Après deux éditions tenues en mode virtuel en raison des restrictions imposées par la pandémie de covid19, la 72e session du comité régional de l’OMS Afrique s’est finalement concrétisée en cette année 2022.
Elle se tient dans un contexte toujours éprouvé par la pandémie, où la santé reste encore fortement tributaire des inégalités d’accès aux soins, des changements climatiques, des conflits dans plusieurs régions du monde et de l’insécurité sur le continent africain.
Durant toute la semaine, les participants vont aborder les questions de la stratégie régionale pour lutter contre les maladies non transmissibles graves dans les établissements de santé de premier niveau.
Les discussions se feront également autour du renforcement de la mise en œuvre du plan d’action global pour la santé mentale, et la protection contre les risques financiers en vue d’une couverture sanitaire universelle dans la région africaine de l’OMS, un cadre pour la lutte intégrée.
Et aussi sur l’élimination et l’éradication des maladies tropicales et à vecteur dans la région africaine 2022-2030, ou encore le renforcement de l’agence onusienne, pour un soutien plus efficace et efficient apporté aux pays africains.
La commissaire en charge de la santé, des affaires humanitaires et du développement social de l’Union Africaine, Minata Cessouma a indiqué qu’il est question d’examiner les moyens permettant de fournir des soins de santé de qualité à tous les africains.
Dans son discours de circonstance, le président togolais a invité les acteurs à intégrer aux réflexions l’impact des crises multidimensionnelles, dont la complexité et la persistance menacent la survie même de l’humanité.
En effet, Faure Gnassingbé estime qu’en Afrique, comme partout ailleurs, l’on doit tenir compte des enjeux de l’heure et surtout agir.
« Agir pour garantir l’accès à des soins de qualité pour tous, partout et en tout temps ; Agir pour offrir une protection sociale et une couverture sanitaire universelle à nos concitoyens ; Agir pour éradiquer le phénomène des médicaments contrefaits et de mauvaise qualité… Il y a beaucoup à faire, c’est indéniable », a-t-il déclaré avant de souhaiter que la session apporte une réponse plus efficace, humaine et pérenne aux besoins des Etats et des populations.
Faure Gnassingbé sur le système sanitaire togolais
En ce qui concerne le Togo, il précise que la santé est une priorité de cohésion sociale que son gouvernement a placée au cœur de sa politique de développement. C’est à raison d’ailleurs que dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025 il est prévue « d’offrir une identité et garantir la couverture santé et l’accès aux services de base à tous ».
M. Gnassingbé explique que dans cette optique, le cadre institutionnel a été amélioré, notamment avec la création d’un ministère délégué chargé de l’accès universel aux soins, au sein du ministère de la santé. De même, le cadre législatif a vu notamment l’adoption de la loi instituant l’assurance maladie universelle, dont le déploiement est confié à l’Institut national d’assurance maladie (INAM).
Le chef de l’Etat se réjouit des actions déployées et qui ont permis « une augmentation significative de l’accessibilité géographique aux soins, estimée aujourd’hui à 76% ».
« L’engagement pour la santé est pour nous une responsabilité, mais elle est surtout, pour nos sociétés, la clé qui ouvre les portes de l’harmonie, du progrès et de la prospérité », a-t-il laissé entendre.
Lors de la cérémonie d’ouverture, l’OMS a honoré le Togo pour l’élimination de quatre maladies tropicales négligées à savoir la dracunculose, la filariose lymphatique, la trypanosomiase humaine africaine et le trachome. La distinction a été remise à Faure Gnassingbé par le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Ghebreyesus.
