« UEMOA : Entrepreneuriat et Croissance », c’est sous ce thème que se déroule à Lomé depuis jeudi une conférence internationale organiqée par la Société Emergence Capital, le Think Tank Club 2030 Afrique avec le soutien de l’Agence Française de Développement (AFD) et les Young Leaders de la Fondation AfricaFrance. La conférence réunit entre autres des chefs d’entreprises, des experts et professionnels de plusieurs domaines, des start-ups de l’Afrique, etc.
L’objectif essentiel poursuivi par cette rencontre est de faire ressortir le rôle et l’importance du secteur privé, notamment de la dynamique entrepreneuriale dans la croissance économique.
L’initiative réunit des représentants du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo. Tous des pays membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).
Au programme, plusieurs thématiques seront passés au peigne fin à savoir : « les conditions et facteurs clés pour favoriser l’attractivité de la zone UEMOA vis-à-vis des investissements directs étrangers », « l’importance des PME/PMI pour une répartition plus juste des fruits de la croissance économique », « l’intégration juridique pour le climat des affaires et la prospérité des entreprises », « l’entrepreneuriat comme une réponse à la question de l’emploi des jeunes », « l’adéquation entre les formations » et « les besoins du marché de l’emploi dans un contexte de forte croissance démographique », « l’électrification rurale », etc.
La conférence se veut également un rendez-vous de partage d’expériences et une occasion pour développer des opportunités d’affaires et de partenariats concrets avec les différentes parties prenantes de l’UEMOA.
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Les organisateurs estiment que les dirigeants des pays de l’UEMOA doivent définir dès maintenant les politiques d’éducation, de santé, d’agriculture, d’énergie pour ne pas accuser un grand retard en termes d’émergence.
« Les africains n’entreprennent pas par choix parce que les gouvernants ont atteint des limites en termes d’embauche. Alors les africains créent des entreprises pour une question de suivi et gagner leur vie. Et pour que ces entreprises deviennent plus efficaces demain et créer d’autres pour d’autres jeunes, il faut qu’il est un écosystème qui se mette en place et doit comporter l’accompagnement, la formation, et enfin le financement », a indiqué Khaled Igué, le Président de « Club 2030 Afrique ».
De son côté, Edem Kokou Tengue, Directeur général « Emergence Capital » invite les Etats, la Commission de l’UEMOA accroître les efforts en cours pour accélérer la croissance qui n’est pas suffisante.
« Il s’agit surtout d’approprier cette croissance parce qu’il ne servirait pas à grande chose que la croissance profite à des groupes internationaux. D’où la nécessité de l’existence des nationaux, des champions locaux autour de cette croissance, afin qu’ils puissent offrir des biens et services pour le bonheur de toutes les populations », a-t-il.
Selon les initiateurs, des recommandations fortes et pertinentes sanctionneront la conférence afin de faire de l’espace UEMOA en général et du Togo en particulier, un laboratoire de réflexion des participants, une place forte de la finance et des affaires en Afrique, ainsi qu’un espace symbole de la renaissance économique africaine.