La manifestation populaire organisée samedi par l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et ses partenaires membres du CAP 2015 a abouti à la Plage en face de l’hôtel Ibis sans aucun incident. Les manifestants ont été bien encadrés par les forces de l’ordre et de sécurité jusqu’au point de chute.
La marche a été suivi d’un meeting au cours de laquelle Jean-Pierre Fabre, le Chef de file de l’opposition a accusé le Chef de l’Etat d’un manque de volonté pour la mise en œuvre des réformes préconisées par l’Accord politique global (APG).
Devant ses militants, M. Fabre a retracé toutes les démarches qu’il a faites depuis la dernière présidentielle afin que les réformes puissent être opérées. Des déplacements à Paris, Bruxelles, dans la sous-région ouest-africaine jusqu’à sa dernière lettre adressée au Président de la République en janvier 2016, Jean-Pierre Fabre estime n’avoir marqué d’arrêt dans le combat pour les réformes.
« Nous n’avons pas marqué de pause. Après la dernière élection présidentielle, nous avons fait des manifestations, nous avons également sorti un mémorandum pour montrer les conditions dans lesquelles les élections se sont passées, et ensuite nous avons entamé des démarches à l’extérieur. Personnellement, je suis allé au Quai d’Orsay, à l’Elysée, à Bruxelles où j’ai rencontré deux fois en septembre et en décembre M. Louis Michel qui était co-président de l’Assemblée paritaire et parlementaire ACP-UE », a déclaré Jean-Pierre Fabre dénonçant au passage un refus obstiné du pouvoir de respecter les termes de l’APG.
Les réformes réclamées portent sur la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux termes de cinq et des élections uninominales majoritaires à deux tours.
Concernant le statut de Chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre a estimé que la prise de son décret était une diversion du pouvoir.
Le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle appelle également à ouvrir un débat sur le processus de décentralisation devant aboutir sur l’organisation des élections locales. L’ANC n’est pas d’accords sur les critères de création de préfecture et de communes. Le parti de M. Fabre réclame d’ailleurs la création de 3 nouvelles préfectures.
Brigitte Adjamagbo- Johnson, la Secrétaire générale de la CDPA a estimé pour sa part qu’il est temps que les togolais se réveillent afin d’arracher les réformes. Revenant sur la lettre la lettre pastorale des évêques du Togo, elle a expliqué que les prélats invitent le peuple Togolais, les dirigeants, les hommes politiques à s’inscrire dans une nouvelle marche afin que tous travaillent dans la vérité et la reconnaissance des droits.