La montée de l’extrémisme violent au Togo et dans la sous-région inquiète le consortium Centre Afrika Obota (CAO) Togo et Citoyen Sans Frontière (CSF). Ils ont ouvert mardi à Lomé un atelier de formation sur le processus de prise de décision au niveau local. Pendant 2 jours, les organisateurs entendent doter les communautés de nouvelles compétences qui les prédisposent à une meilleure résilience face au phénomène de l’extrémisme violent.
La formation se tient à l’intention des organes communaux en charge de la planification, de l’exécution, de la mise en œuvre et du suivi-évaluations des politiques publiques. Elle s’inscrit dans le cadre du projet « Réduire l’extrémisme violent par le renforcement de la participation citoyenne des jeunes au niveau local ».
Selon les organisateurs en prenant en considération l’environnement socio-économique et politique du Togo et de la sous-région marqué par des crises multiples et de tout genre, l’incivisme dans son ensemble les obstacles à la mise en œuvre des politiques publiques de développement persistent.
La raison essentielle semble être la faible redevabilité, la faible, voire la non prise en compte des avis et besoins des citoyens dans les processus de mise en œuvre des politiques publiques locales de développement.
Extrémisme violent et processus décisionnel
La formation a donc pour but de permettre aux responsables municipaux et jeunes leaders d’organisations civiques locales de développer une compréhension plus profonde des différentes réalités, expériences et opportunités de participation aux processus décisionnels au niveau local.
« Nous voulons contribuer à réduire le risque de violence extrémiste en augmentant la participation politique des jeunes et en favorisant le dialogue communautaire, la transparence et la responsabilité des élus locaux », a déclaré Longha Kalao Samba, représentant du président CSF.
Pour amener les participants à mieux appréhender le processus décisionnel, 04 modules seront développés au cours de la formation.
Notamment, Types et modèles de prise de position avec un accent qui sera mis sur les modèles de prise de décision dans le cadre de la cohésion sociale-compromis, consentement, démocratique, les Etapes du processus de prise de discussions (7 étapes majeures), les Outils de prise de décision et les Cadres de concertation.
Notons que parmi les participants, il y a des organisations de femmes, de jeunes, des conducteurs de taxi motos, des membres du Comité Local de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent (CIPLEV) et des leaders religieux entre autres.