Donald Trump, le président des États-Unis, vient de signer une mesure choc. À compter du 9 juin 2025, les ressortissants de douze pays, pour la plupart africains ou musulmans, ne pourront plus fouler le sol américain, à quelques exceptions près. Une décision qui relance les débats sur la politique migratoire américaine.
Le communiqué publié mercredi par la Maison-Blanche ne laisse guère de place à l’ambiguïté. S’appuyant sur des considérations sécuritaires et invoquant la nécessité de protéger le pays d’« éventuelles menaces terroristes », le président Donald Trump a ordonné l’interdiction d’entrée sur le territoire américain pour les ressortissants de l’Afghanistan, de la Birmanie, du Tchad, de la République du Congo, de la Guinée équatoriale, de l’Érythrée, d’Haïti, de l’Iran, de la Libye, de la Somalie, du Soudan et du Yémen.
Le précédent du “Muslim Ban”
À peine officialisée, la décision fait déjà grincer des dents, tant à Washington qu’au sein des chancelleries étrangères. De nombreuses ONG et institutions internationales dénoncent une mesure discriminatoire et aux relents xénophobes, visant en grande partie des pays à majorité musulmane ou en proie à l’instabilité politique.
Cette nouvelle interdiction rappelle inévitablement le tristement célèbre “Muslim Ban” promulgué en 2017, lors du premier mandat de Trump. Une politique migratoire qui avait alors suscité un tollé international et provoqué des vagues de manifestations aux États-Unis.
Avec cette nouvelle liste noire, l’administration Trump renoue avec ses méthodes les plus controversées, en s’appuyant cette fois sur une attaque sanglante survenue récemment dans l’État du Colorado, que le président utilise pour justifier l’escalade sécuritaire.
Sept pays sous surveillance renforcée
En plus des douze pays visés par une interdiction totale, sept autres – dont le Togo, le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Turkménistan et le Venezuela – feront l’objet de contrôles accrus. Sans être formellement interdits d’entrée, les ressortissants de ces pays devront désormais passer par un processus de vérification beaucoup plus strict, incluant des entretiens approfondis et des autorisations spéciales.
Malgré l’ampleur du dispositif, certaines dérogations sont prévues. Les détenteurs de visas diplomatiques, les travailleurs spécialisés, ainsi que les cas relevant de « l’intérêt national » pourront toujours obtenir l’accès au territoire américain, à condition de répondre à des critères supplémentaires définis par le Département d’État.
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